Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 230]

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DESCRIPTION DES MINES

ques ouvriers qui se portèrent à Ribevenès et à Gotuzières. Malgré les apparences très-brillantes trouvées sur ces deux points, la société des Cévennes, après avoir obtenu

ET USINES DE LA LOZÈRE.

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défavorable du gîte : affleurant sur les bords du Trévezelet , il était difficile de le suivre bien loin sans foncer des puits exposés eux-mêmes à une grande affluence

d'eau. On s'est donc arrêté à une faible profondeur :

l'autorisation d'utiliser les premiers produits de ses recherches, n'a même pas poursuivi jusqu'à l'obtention de la concession. Mais il est à espérer que ce n'est qu'un retard dans l'exécution d'un projet d'ailleurs embrassé avec ardeur : des difficultés d'organisation inhérentes à l'étendue de l'entreprise projetée, en ont pu momentanément arrêter le développement. En réduisant au possible les bases de ses opérations,

une galerie de traverse perpendiculaire au filon l'atteint à très-peu de distance du ruisseau ; elle aboutit à deux galeries de direction. La galerie orientale a rencontré un massif assez riche de cuivre pyriteux , -chargé de beaucoup de fer sulfuré jaune, avec gangue de quartz et sufate de baryte; cette

nous croyons que la société reprendra ces gîtes faciles à mettre en valeur.

veine minérale, un puits aujourd'hui inondé. Au fond du puits est un autre niveau, marchant du sud-est au nordouest. C'est entre ces deux étages que les explorateurs

Jetons maintenant un coup d'oeil sur les travaux déjà entrepris et examinons ce qui reste à faire. Il est impossible de pénétrer aujourd'hui clans les Mines de saintAnSauveur. ciens travaux. travaux anciens qui ont exploité la partie supérieure Difficultés de leur des filons de Saint-Sauveur et Sainte-Barbe ; ce qu'on reprise, sait par les anciens documents, c'est qu'à cause da peu d'élévation des crêtes au-dessus du fond de la vallée, on était, déjà en 1789, considérablement gêné par l'abondance des eaux et qu'il fallait absolument alors ouvrir des galeries d'écoulement longues et probablement coûteuses. Si l'on ajoute à cela la discontinuité très-grande des veines minérales, le peu de richesse du minerai en argent, on conclura que ce n'est pas à Saint-Sauveur qu'il convient de se porter d'abord ; la reprise de ces gîtes ne saurait, à notre avis, être tentée qu'après une exploration fructueuse de ceux plus rapprochés de Meyrueis. Les anciens travaux du gîte des Combelles sont encore, reprise n'eu doit au moins partiellement, accessibles et, s'ils n'ont pas été pas être tentee ac- plus développés, il faut surtout l'attribuer à la position tuellement. Mine de cuivre

des Combelles. La

galerie a été poursuivie, à l'est, jusqu'au jour et c'est non loin de son extrémité Est qu'on a foncé, dans la

de 185o ont abattu quelques tombereaux de mine de cuivre à peu près immédiatement utilisable. La galerie occidentale n'a trouvé que peu de minerai :

vers son extrémité, un second puits avait été commencé pour aller au deuxième niveau, mais il n'a pas été continué. Les apparences minérales sont satisfaisantes au point où le filon a été attaqué; mais les ouvrages sont inondés et il faudra quelques travaux de sûreté dans le ruisseau même du Trévezelet , pour éviter l'affluence des eaux dans les galeries et puits ouverts ou à ouvrir. La reprise

exigerait peut-être l'installation immédiate d'une machine d'extraction et d'épuisement, à moins que des fouilles superficielles découvrent les prolongements du filon et qu'on puisse y pratiquer des galeries d'écoulement. Dans de telles circonstances, nous conseillerions donc encore, comme pour SaintSauveur et Sainte-Barbe , de ne pas s'attacher immédiatement eiti 41ou 4es Combelles.