Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 227]

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DESCRIPTION DES MINES

ET USINES DE LA LOZÈRE.

Alais; d'ailleurs, la distance à parcourir ensuite de SaintMaurice à Portes est plus petite que des Aires à Alais.

En résumé, nous le disons encore, on ne saurait trop recommander la prudence pour la mise en exploitation de Cocurès et Bédoués: les apparences sont très-belles sur la plupart des filons ; le nombre des veines paraît très-grand ; elles se réunissent et se croisent souvent, et vraisemblablement correspondent à un nombre limité

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La communication de Bluech avec la route de Portes

pourrait encore être tentée par Saint-Privai, SaintFrézat et l'Espinasse. Enfin, pour plusieurs raisons sur lesquelles nous reviendrons plus loin, Portes convient peut-être mieux qu' Alais pour l'établissement d'une usine centrale. Une route plus commode et plus courte pourrait cependant être ouverte aux produits de Bédouès, de Cocurès et de Bluech: ce serait celle qui a été projetée plusieurs fois entre Florac et Alais , et qui, partant de

Florac, suivrait d'abord le Tarnon, puis la Memente jusqu'au col de Jalcreste; traversant ce col si étroit, près des mines de Bluech, elle suivrait ensuite le Gardon-du-Collet pour aller joindre à la Levade ou a la Grand' Combe, la tête des chemins de fer du midi. Notons en passant que ce projet n'est pas seulement avantageux au point de vue des mines, mais encore que, sous beaucoup de rapports, le département de la Lozère ne pourrait que gagner à son exécution. Les détours et les rampes de cette voie de communication seraient très-faibles, et les frais de roulage, entre Florac et le midi, seraient considérablement amoindris. Malgré tant d'avantages, la faiblesse des ressources départementales dans la Lozère ne permet pas d'espérer de longtemps peut-être la solution de cette question ; les dépenses d'un pareil travail sont d'ailleurs au-dessus de ce que peuvent des sociétés de mines; il nous paraît donc probable que la première voie dont nous avons parlé plus haut sera pendant longtemps la seule pour les produits de l'exploitation de Bédonès et de Bluech , mais, dans tous les cas, la première devra compter sur plus de frais de transport que Vialas et Bluech.

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441. Résumé sur Beclouès et Cocures.

de filons en profondeur. Le minerai retiré des premières fouilles a donné une teneur moyenne de 5oo à 55o grammes d'argent au quintal de plomb- d'ceuvre ; la galène apparaît souvent en nids qui donneront peutêtre beaucoup de minerai massif. Voilà certes des éléments de succès qui balancent les inconvénients que nous avons signalés ; mais ceux-ci n'en subsistent pas moins, et il faut se garder de les aggraver par des dépenses exagérées au début de l'entreprise, par des travaux inutiles ou trop hâtifs ; enfin, et par-dessus tout, il faut craindre d'attribuer à une concession inexplorée une valeur trop élevée. Sous ces réserves, l'exploitation des gîtes de Bédouès et Cocurès nous paraît devoir inspirer des espérances légitimes. S III. Gisements d'alquifoux. Quelques filons isolés. Il est peu de contrées où l'alquifoux se montre aussi

Abondance des gîtes d'alquifoux.

répandu que sur les pentes de la Lozère; aussi, aux non coneedes et irri,gulierement

époques où, comme sous la république et sous le pre- exploités par les paysans. mier empire, les matières plombeuses étaient d'un prix élevé, les paysans de ces montagnes se sont fructueusement livrés à l'exploitation de ces gîtes. D'anciennes haldes de scories annoncent même qu'à l'époque où des forêts étendues couvraient les monts Lozère, on a dû traiter pour plomb ces minerais, d'une extraction si facile.

Il est impossible de décrire d'une manière satisfaisante les travaux entrepris sur les couches à alquifoux