Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 217]

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DESCRIPTION DES MINES

ET USINES DE LA LOZÈRE. fr.

0,00 Matériaux de coupelle. Broyage des terres ) 5,2 i Démolition, mouillage Main-d'ceuvre. Battage, mise en feu.. Coupellation proprement dite. 0.42 Préparation des litharges. 1,7 Prime aux ouvriers 5,64 Fourneau de coupelle, 0%268.. (Fourneau . 4,50 Combustibles. ' souillante, cit,m, 0 71 Entretien, usure des outils 0,34 Entretien du fourneau de coupelle Gratifications aux ouvriers en journées de repos, menus o,50 frais divers. 24,83 Total

Pour rapporter ces frais au. quintal de schlich brut, nous admettrons, comme il résulte des tableaux (pages 4 oo et 407) , que î oo kilogrammes de schlich brut rendent à la fusion 48 à 52 pour î oo de plomb-d'oeuvre ;

d'après cela, les frais de coupellation seraient de i,4o par quintal de schlich brut livré au traitement métallurgique. Raffinage

de l'argent brut.

Le raffinage de l' argent , longtemps exécuté à Villefort

et à Vialas par une coupellation en petit, consiste sim-

plement aujourd'hui en une fusion de l'argent brut avec addition d'une petite quantité de quartz, dans

des creusets en graphite. Le gâteau d'argent impur, dont le poids varie entre 20 et 28 kilogrammes, est chargé en morceaux dans le creuset en plombagine et celui-ci

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ANNÉES TOTAUX.

1845-49. 1849-50. 1850-51. kH.

Argent brut . Argent lin.. .

.

.

.

.

717,580 702,705

kit. 823,150 799,360

1851-52. 1852-53.

kil, 855,500 1.032,635 1.133,915 4.562,870 833,445 1.015,990 1.122,815 4.474,215

Moyenne du déchet = 1 à 2 pour 100 : cette perte de l'argent brut vient d'un peu de litharge qui le souille, à son arrivée au raffinage, mais aussi peut-être, d'un peu d'argent entraîné par la scorie de cette opération ; on admet à Vialas que cette seconde cause de perte est insignifiante. La révivification des litharges sales ou jaunes s'exé-

cute dans les fours de grillage un peu modifiés à cet effet, surtout dans l'inclinaison de la sole vers la coulée. Le principe de l'opération est une réduction de L'oxyde

de plomb des litharges par le charbon de bois. On mélange donc les litharges et le charbon dans la proportion

de 1,000 des premières pour 70 à 8o du second. Le mélange est introduit par la trémie de la voûte et étendu

sur la sole. Le fondeur échauffe peu à peu la matière jusqu'au rouge, en laissant ouvert le trou de coulée,

placé, comme au grillage, sous la porte du milieu. Après une heure ou deux de feu, le plomb commence

porté dans un fourneau semblable à ceux usités dans

à couler ; l'ouvrier brasse ensuite de demi-heure en

les laboratoires pour les essais de fer et chauffé au coke.

demi-heure; le plomb coule continuellement dans le bassin de réception, où il est protégé contre l'action

Cette opération est exécutée par l'ingénieur de l'établissement et, au besoin, par un surveillant : elle donne lieu à une somme de frais fort minime. L'argent fin obtenu est coulé en lingots et livré au commerce au titre de 0,98 à 0,99. L'argent brut éprouve dans cette opération un déchet Production totale en argent fin' indiqué par le tableau suivant

de l'air par une couche de menu charbon. Chaque opération dure, pour i.000 kilogrammes de litharges, cinq heures et demie à six heures. Les produits sont du plomb doux et des crasses blanches : le premier est lingoté et les secondes vont aux TOMEVII, 1855.

11évivification

des litharges.