Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 243]

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GÎTES MÉTALLIFÈRES DE LA LOZÈRE

Gisements d'alquifoux ( minerais presque tous barytiques). Montroirat et les Bondons. 50 Mazel (près du Bleymard) ti5 Attfage et Grosviala. i5

ET DES CÉVENNES OCCIDENTALES.

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stamment an-tour de l'orientation moyenne : (0. 25° à 550 N.). Ainsi le long d'une première ligne tracée des environs de Saint-Jean du Gard à Gatuzières (Voyez la carte), se groupent tous les gîtes de la partie méridionale; une autre, courant de Pont de Montvert à Montmirat,serait l'axe des gîtes d'alquifoux de Ruas, Runes, dés Bondons, etc. Enfin, au nord de la Lozère, les gîtes, de galène argentifère ou d'alquifoux des bords du Lot, de l'Altier, du Chassèzac s'alignent à peu près parallèlement à une troisième ligne reliant Freissinet, près

La pyrite cuivreuse n'est pas toujours en quantité exploitable, mais des apparences cuivreuses existent sur presque tous ces gîtes. Presque toujours associée au minerai de plomb, elle domine quelquefois et elle devient l'élément important (Gatuzières , Combelles Cade, Saint-Jean, etc. ). L'intercalation des gîtes de manganèse oxydé dans ce groupe s'explique déjà au point de vue du remplis-

sensiblement parallèles à l'orientation générale 0. 250

sage, car les indices de manganèse oxydé dans les cou-

à 55° N. Il est bon de rappeler ici qu'on connaît un

ches du lias ou autres secondaires, accompagnent

filon de manganèse oxydé, sur les bords de la Trucyre, Albaret Sainte-Marie, qui court sur cette direction, nouvelle raison de rapprochement entre ces gîtes et le groupe qui nous occupe. Rappelons maintenant qu'a l'introduction nous avons signalé cette orientation 0. 250 à 55° N. comme

souvent et en particulier à Montmirat et aux Bondons les veines barytiques à alquifoux. Tous les gîtes de ce groupe traversent la série complète des formations comprises entre le granite à petits grains ou porphyroïde jusqu'au lias et aux marnes supraliassiques inclusivement ; ils disparaissent sous les assises inférieures du terrain jurassique. Quand il est ' possible, comme 1 Meyrueis, Gatuzières, aux Bondons et au nord de la Êozère, d'observer des filons qui traversent à la fois plusieurs formations, un premier fait vous frappe, c'est la variation du remplissage suivant la nature des roches encaissantes et en même temps aussi le changement d'allure du filon. Ainsi, quelquefois, bien réglé et puissant dans les terrains cristallins, il se subdivise en veines ou veinules dans les terrains secondaires ; d'autres fois c'est le contraire ; exemple Gatuzières. C'est là un exemple du peu de constance des règles qu'on a voulu poser à cet égard. Un dernier caractère commun à tout ce groupe, c'est que la direction des gîtes, facile à tracer, à cause de leur grande puissance et de leur continuité, oscille con-

Ville fort, à Bahours, près de Mende. Ces trois axes sont

une des principales qu'affectent les massifs montagneux de la contrée métallifère. Les gîtes de ce second groupe semblent donc appar-

tenir à un système de fractures produites postérieurement au dépôt du lias et même des marnes supraliassiques , sous l'influence d'un soulèvement orienté sur le N. 550 à 65° 0. Mais ajoutons que les éléments nous manquent pour

fixer nettement la place de cette dislocation dans la série des soulèvements connus. Nous avons bien observé aux environs de Meyrueis et le long du Lot , auprès de Bagnols et d'Ormet, des pegmatites et autres roches feldspathiques, en filons, qui paraissent associés et parallèles aux filons métalliques ; mais si ceux-ci pé-

nètrent da' ns les couches secondaires, les autres s'y arrêtent au contraire. Peut-être les premières fractures