Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 146]

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DU DRAINAGE, DANS SES RAPPORTS

AVEC LA MÉTÉOROLOGIE ET LA GÉOLOGIE.

pluviales et ne les déversent que lentement comme s'ils étaient imperméables. Le débit général annuel de la Seine, produit général des eaux torrentielles versées par les sols imperméables et des eaux filtrées débitées lentement par les sols perméables, équivaut à une nappe générale de 120 millimètres d'après les calculs de M. Dausse. L'évaporation moyenne sur les divers sols et pour une dose de pluies annuelles de 600 millimètres serait 48o millimètres. L'étiage des rivières est alimenté par les écoulements les plus lents et les plus constants dus aux filtrations à travers les sols perméables ; ainsi l'étiage des rivières représente le produit le plus régulier d'une partie des filtrations qui constituent les sources. Or, les sources à

serait en moyenne 47"i,5o pour une pluie totale de

312

515

6 oo millimètres.

Au lieu de prendre l'ensemble des sources versées dans la Seine, mesurons les filtrations sur les plus im-

portants des plateaux absorbants qui donnent naissance aux plus grandes de ces sources. Les plus importantes des sources de la Seine sont la Soude-Somme, laBerle et la Cosle , dont M. Belgrand a fait remarquer toute l'importance pour l'approvision-

nement d'eau de Paris, et dont il a bien voulu nous

maximum ou les deux tiers du débit moyen. Pour avoir le débit moyen il faut ajouter une moitié à l'étiage.

communiquer le jaugeage avec cette obligeance qui le caractérise. Or, ces sources sont formées sous un plateau crayeux très-absorbant, dont le bassin ne peut être apprécié qu'en traçant un périmètre qui sépare par une ligne équidistante leurs affluents de ceux des sources voisines. Ce bassin absorbant représente une surface de 711 kilomè-

Le débit de la Seine à l'étiage est 75 mètres cubes

tres quarrés , et son débit d'étiage est 2-',45 , ce qui

l'étiage ne représentent guère que la moitié du débit

par seconde. Le produit des sources qui alimentent cette

donne pour i mètre cube d'étiage une surface d'absorp-

rivière est donc, en moyenne, 112me,50 par seconde correspondant à 27. 800 kilomètres quarrés de sol per-

tion de 292-1,6 , chiffre qui ne diffère que d'un cinquième de celui obtenu par l'étiage de la Seine. Ici encore nous sommes conduits à admettre une nappe d'eau de filtration , à l'étiage, de i o7mrn,6.

méable.

Il faut donc pour produire un débit d'étiage de mètre cube par seconde, 57011,6 de surface perméable.

Le débit annuel de i mètre cube par seconde est 31.536.200 mètres cubes.

Il correspond à une nappe de 85,2 étendue sur la surface de 57on"1,6.

Le débit moyen des sources du bassin de la Seine re-

présentant la moitié en sus du débit d'étiage atteint donc 87m,2 augmenté de moitié ou 127"-,5 comme hauteur moyenne de la nappe d'eau filtrée dans les sols perméables, et par conséquent l'évaporation de l'eau y

Le débit moyen correspondrait à. une nappe de 161 millimètres. Deux causes peuvent avoir accru la filtration dans les sources du haut du bassin de la Seine : les pluies plus fortes dans cette région élevée, la température plus basse favorisant moins l'évaporation, enfin des pertes moindres par les épanchements des terrains voisins du bassin maritime. En résumant toute cette discussion