Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 145]

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DU DRAINAGE, DANS SES RAPPORTS

AVEC LA MÉTÉOROLOGIE ET LA GÉOLOGIE.

courbe d'évaporation de l'eau pure observée à Troyes,

Sols et les sous-sols argileux il nous sera facile de passer des résultats que la nature révèle en grand, à la mesure de ceux que l'art peut obtenir. Quelle est l'étendue des terrains perméables dans l'ensemble du bassin de la Seine embrassant une superficie totale de 451i oo kilomètres quartes?

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et qui produit tous les délinéainents principaux de la courbe de Dalton : elle devient la limite supérieure de l'évaporation de la terre à Paris. La limite inférieure de cette évaporation est une courbe très-dentelée.

La quantité des filtrations conclue des observations faites chez M. de Courcy est, comme nous l'avons déjà dit, 15o millimètres, chiffre voisin de celui calculé par les autres Méthodes destinées à fixer cette même denée. Il est à remarquer que la filtration de Paris se rapproche de la filtration la plus faible déterminée Angleterre : celle obtenue par Charnock. Les filtrations ont leurs périodes maxima, dans les observations de Dickenson et Dalton, pendant les pluies d' automne. Celles de printemps leur sont inférieures. Dans les observations faites à Paris, au contraire, ce sont les filtrations de printemps qui l'emportent; nouveau rapprochement avec les résultats de Charnock où la filtration d'automne est inférieure à celle du printemps. An point dé vue agricole, cette remarque est importante, l'humidité surabondante du printemps est encore

'plus nuisible aux récoltes que l'excès d'humidité de l'automne, et, à ce point de vue, le drainage des environs de Paris évacuant même une moindre dose d'eau dans toute l'année est appelé néanmoins à rendre d'aussi grands services. Filtrations obAbordons des observationsbien plus larges et bien phis servées dans les de M. de erersainusbparsiin prolongées que celles des résultats du drainage la Seine. Courcy, et voyons quel est l'ensemble de l'évaporation et de la filtration des eaux phiviales dans le bassin de la Seine. Les terrains naturellement perméables nous offrant le type Veis lequel le drainage doit ramener lés

Sol perméable.

Granite grès lias. . Granite oolite.. . . . Grès Vert et craie.. . Terrain tertiaire. . . Alluvion,

kil. g. .

. .

311

Sol imperméable.

1.500 Granite grès lias. . . 10.500 Marne de l'oolite.. . 6.600 Marne du grès vert..

. .

.

8.0c0 Tertiaire argileux... 1.200 Alluvion argileux.. 27.800

.

1.50o 1.200

3.400 8. 000

.

1.200

15.3oo

M. Belgrand, dans ses belles recherches sur la relation des terrains avec les crues des cours d'eau, attribue au sol perméable de la Seine une étendue plus grande, et ne laisserait au sol imperméable que 10.000 kilomè-

tres quarrés. La différence principale des résultats de nos calculs tient à ce que nous voyons un caractère suffisant d'imperméabilité dans tous les sols tertiaires où des mares peuvent se former. Ainsi, nos sols imperméables tertiaires sont plus étendus que ceux de M. Belgrand. D'autre part , nous reconnaissons au sol sablon-

neux, granitique, une perméabilité suffisante pour classer dans les terrains granitiques la moitié de la surface en sol perméable. Il est du reste évident que l'horizontalité des terrains exerce, au point de vue des crues des rivières examiné spécialement par M. Belgrand, une influence prépondérante , et que les terrains granitiques perméables, mais

inclinés, participent par leur action sur les crues aux effets des sols imperméables, tandis que les plateaux tertiaires horizontaux imperméables retiennent les eaux