Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 78]

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(lité et présente plusieurs des inconvénients que j'ai signalés précédemment. Le procédé le plus simple de vérification est la transformation du sulfo cyanure en sulfure GUS, par fusion

dans un creuset de porcelaine taré avec une petite quantité de soufre. On détache le précipité du filtre, on brûle le papier et on réunit les cendres au sulfocyanure ; on mélange ensuite avec un volume égal de soufre et on place dans un creuset de porcelaine taré avec soin. On chauffe pro-

gressivement jusqu'au rouge un peu plus que sombre et on maintient cette température pendant huit à dix minutes. On laisse refroidir à l'abri du contact de l'air et on pèse ; l'augmentation de poids donne le dosage du cuivre à l'état de Cu2S ; je me suis assuré par plusieurs essais sur quantités pesées que le sulfure obtenu de cette manière a rigoureusement pour formule Cu'S. Examiné au microscope, il a la texture nettement cristalline, surtout quand on a opéré sur une quantité un peu forte de cuivre et laissé refroidir lentement. Le même creuset peut servir à un grand nombre d'opéra-

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tions. La méthode que je viens d'exposer a l'avantage d'être

très-rapide et en même temps très-exacte. En précipitant le cuivre à l'état de sulfocyanure et en le dosant à l'état de sulfure Cu'S , on obtient une approximation de 1/ 4 à 1/2 p. i oo du cuivre contenu dans la substance proposée. Simplification.

ET DANS LES PRODUITS D'ART.

DOSAGE DU CUIVRE DANS LES MINERAIS

En partant de la stabilité du sulfure de cuivre Cu2S à la température du rouge sombre, on peut simplifier encore le procédé précédent pour les substances qui ne contiennent aucun métal précinitable par l'hydrogène sulfuré.

Pour ces substances on dissout dans l'acide hydro-

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chlorique, auquel ou peut ajouter sans inconvénient une petite proportion d'acide azotique ; on filtre pour séparer les parties indissoutes, et on précipite le cuivre par l'hydrogène sulfuré : le précipité est versé sur un filtre, bien lavé, détaché du filtre. Le papier est brûlé séparément. Ensuite, le sulfure et les cendres mélangés avec une petite quantité de soufre, sont chauffés jusqu'au rouge sombre, à l'abri du contact de l'air, dansun creuset de porcelaine taré. L'augmentation de poids du creuset donne exactement le cuivre à l'état de sulfure Cu2S.

On obtient en opérant ainsi, le dosage très-rapide du cuivre, avec une exactitude très-grande.

Dans tout ce qui précède , j'ai considéré seulement le dosage du cuivre, dans la discussion des procédés suivis jusqu'à présent, aussi bien que dans la méthode nouvelle que j'ai adoptée à l'École des mines : il me reste maintenant à montrer que la réaction du sulfocyanure de potassium, pour séparer le cuivre, peut être employée dans les analyses complètes. Je ne pense pas avoir besoin de considérer successivement tous les cas qui peuvent se présenter ; un seul exemple d'une analyse difficile et la remarque générale

que la présence du sulfocyanure alcalin est sans influence sur les précipitations de la plupart des métaux, suffiront parfaitement. Je donnerai comme exemple l'analyse d'un bronze, alliage employé maintenant pour un assez grand nombre d'usages ; pourles monnaies, les doublages de navires, les coussinets d'arbres tournants, etc. Les bronzes contiennent presque toujours quatre mé-

taux , cuivre, étain plomb, zinc ; plus rarement ils renferment des quantités très-faibles ou même indo-

Analyse

d'un bronze.