Annales des Mines (1853, série 5, volume 4) [Image 266]

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519 culture y était dans un état complet de stagnation. L'importation des marchandises étrangères était aussi très-limitée, car la population, éloignée d'un contact immédiat avec Valparais° , ne s'était pas encore créé les besoins qu'elle satisfait BULLETIN.

BULLETIN.

la mine se trouve en bloc ; il en est d'autres où la mine se trouve en poussière ; cette dernière est sans contredit la meilleure, selon les ouvriers de LY-kg-Tcluin où il y a beaucoup de

cette mine en poussière, et sans contredit la moins bonne d'après les ouvriers de Lôn-liôu-Tehdny, où il n'y en a pas. Mais

pour qu'on puisse mieux les distinguer, si par hasard quelqu'un avait l'envie d'étudier cette matière, je joins à ma lettre une certaine quantité des deux mines : celle en bloc au n° 4,

aujourd'hui. Quelques étoffes de coton, un peu de soierie et de

draps, tels étaient les seuls articles que fournissait à cette province le commerce étranger. Mais, depuis lors, chaque année a apporté un nouveau développement à sa prospérité

sur le cuivre blanc. Sont-ils de nature à mériter l'attention?

agricole, et les nouvelles mines découvertes chaque jour l'ont rendue la province la plus riche du Chili. Avant 1840 , on n'exploitait dans le pays que des minerais contenant des oxydes sulfureux de cuivre, connus sous le nom de metales de color, qui étaient traités dans les fourneaux à manche adoptés au Chili depuis le temps des Espagnols, tandis que maintenant les fourneaux à réverbère, introduits par les étrangers, sont d'un usage général, et servent à fondre toute espèce de minerais.

sont-ils tous exacts? sont-ils complets?... En suivant la marche que j'ai indiquée, d'après les ouvriers chinois, obtiendra-t-on pareillement du cuivre blanc dans les antres pays? Ce sont des

terre, et cette amélioration est due à un de nos nationaux,

celle en poussière au n° 5 (I). On connaîtra très-vite, disent les ouvriers, si la mine est ou n'est pas de bonne qualité ; si elle est de qualité inférieure, dès qu'on l'a chauffée une fois, elle est ronde et raboteuse ; si elle est de bonne qualité, elle prend

plutôt une forme carrée, et sa surface est polie et douce au toucher ; j'en envoie un petit morceau déposé dans la case n° 6... ; chauffée une deuxième fois elle donne le n° 7. Tels sont, messieurs, les renseignements que j'ai pu obtenir

questions que je suis loin de vouloir résoudre et auxquelles l'expérience seule pourra répondre. Quoi qu'il en soit, je m'estimerai très-heureux si vous daignez recevoir ces quelques notions, sinon comme une découverte curieuse et intéressante pour l'industrie européenne, du moins. comme un témoignage dela vive reconnaissance dont vos bienfaits ont pénétré le coeur des missionnaires et de la déférence empressée avec laquelle ils se soumettront à vos désirs. Veuillez agréer, etc. f JOSEPHMARIE, évêque de Sébastopolis, coadjuteur

Renseignements sur la situation des mines d'argent et de enivre du Chili, et sur le mouvement d'exportation die leurs produits en 1840 et en 1852. Avant 1832, la province de Coquimbo , de laquelle dépendait alors le département de Copiapo , n'avait presque pas d'importance. Les nombreuses mines d'argent et de cuivre qu'elle renferme étaient à peine connues et exploitées. L'agri(i) Les échantillons annoncés ne sont pas encore parvenus à leur destination.

C.

Le bois, très-rare dans cette province, a été bientôt consommé ; mais on l'a remplacé avec succès par le charbon de M. Lambert, qui, le premier, en a fait sentir les avantages. Postérieurement, en i848 , une compagnie anglaise, sous la raison Chilien Smelting Company, et dirigée par M. Allison , a établi dans le port de las Herraduras, è 2 kilomètres de Coquimbo, seize fourneaux à réverbère constamment en activité, qui réduisent annuellement en cuivre de 80.000 à ppo.000 quintaux de minerai. La même compagnie a encore fondé deux ou trois autres établissements du même genre dans le port de Tongoy.

Enfin, à Coquimbo même, sur le bord de la mer, MM. Edwards et Lambert possèdent des établissements de la plus grande importance, et tous offrent les résultats les plus avantageux, principalement dans cette dernière classe , où le Cuivre a été payé jusqu'à 23 piastres le quintal (ais francs). Telle est la situation des mines de cuivre. Si l'on passe ensuite à celles d'argent de Copiapo , on y remarque chaque

année de nouvelles découvertes d'une telle richesse, qu'on peut dire que chaque partie du Chili a été à peine effleurée jusqu'ici.

Les deux bateaux à vapeur qui entrent par mois à \rainaraiso , apportent de 30 à ho. 000 marcs d'argent, c'est-à-- dire de 300 à 350.000 piastres (1.500.000 à 1.750.000 francs).