Annales des Mines (1853, série 5, volume 4) [Image 205]

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ÉTUDE GÉOLOGIQUE

SUR LE BASSIN DE L'ADOUR.

Nous reviendrons plus tard sur les divers gisements de l'ophite et sur les effets, très-variés en cette contrée, qui ont accompagné son apparition. Pour le moment,

5" N., E. 5' S., c'est-à-dire parallèlement ou peu s'en

nous nous occuperons seulement de montrer le rapport qui peut exister entre les gîtes gypso-salifères de la Chalosse et le terrain que nous venons d'examiner dans les Basses-Pyrénées. Les sources salées de la Chalosse sont groupées prin-

cipalement autour de Saint-Pandelon , de Gaujacq et de Brassempouy.

Près de Saint-Pandelon et au pied du versant méridional du coteau, on voit une première source assez abondante, mais peu chargée de sel. A quelque distance

dans les environs du pouy d'Arzet , on trouve également une source très-faible au bas du coteau, vers le sud, et une autre source dite du Hourn , plus importante que la précédente. En se dirigeant vers Pouillon , on trouve, à f kilomètre au sud de Montpeyrous , une autre source salée qui est en même temps sulfureuse

c'est la fontaine de Biclas , au pied du coteau de Campas. Les sources salées de Gaujacq sont les plus considérables de la contrée ; il existe deux puits voisins inéga-

lement saturés et dont les eaux sont utilisées par les habitants pour leurs usages domestiques. A Brassempouy, nous ne connaissons qu'une source à un quart-d'heure de la mine de fer oligiste. Elle est très-peu chargée de sel. Si l'on examine attentivement la disposition géographique de ces sources, on est tout d'abord frappé d'une

coïncidence remarquable qui ne peut être l'effet du hasard. Une ligne passant par Saint-Pandelon, Gaujacq et Brassempouy est sensiblement droite et dirigée O.

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faut à la ligne des salines des Basses-Pyrénées.

Rapprochant cette remarque de ce que nous avons dit sur les causes de l'orientation de ces salines, on est porté à croire que des effets analogues se sont produits

dans la Chalosse, et que c'est le même agent éruptif qui, pressant le même terrain, a réalisé cette similitude parfaite ; en un mot, que les sources salées de la Chalosse appartiennent au même étage que les salines des Basses-Pyrénées. Ce premier sentiment trouve sa confirmation quand

on examine chacun de ces gîtes d'une manière détaillée.

Auparavant nous signalerons un fait qui doit trouver ici sa place naturelle. Aux environs de Tercis , on rencontre des sources sulfureuses éruptives dont l'abondance a permis qu'on les utilisât pour un établissement de bains. Ces sources sont situées sur le prolongement ouest de la ligne des sources salées ; en sorte que voilà une étendue de plus de 12 lieues sur laquelle cette singulière disposition se manifeste.

Il nous reste à voir maintenant si toutes ces sources sont bien réellement situées dans la région marneuse de la formation crétacée, si le redfessement des couches est bien dû aux éruptions ophitiques , si enfin les deux zones gypso-salifères de la Chalosse et des Basses-

Pyrénées sont minéralogiquement et géologiquement identiques.

Nous aurons à décrire à la fin de ce chapitre les couches calcaires qui, près de Tercis , constituent les escarpements du bord de l'Adour, où elles représentent l'étage supérieur de la formation crétacée. Nous observerons, en outre, que les carrières en aval du Vimport