Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 263]

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GÎTES MÉTALLIFÈRES DE L'AVEYRON.

La gangue ordinaire des filons les plus riches est le quartz ; mais quand cette gangue forme des masses

puissantes, homogènes, compactes dans toute l'épais-

EXTRAIT

seur du filon, le minerai est rarement abondant. Le rubanement de la gangue, la présence de druses sont

DES TRAVAUX FAITS AU BUREAU D'ESSAIS DE L'ÉCOLE DES MINES. Par MM. BIVOT, BEUDANT. DAGUIN et BOUQUET.

habituellement des indices de fécondité.

Si l'on admettait ces lois, il serait facile d'en déduire des règles pratiques pour la recherche des filons métallifères de nos contrées ; mais ce ne sont là que des appréciations personnelles auxquelles nous ne saurions attribuer plus d'importance que n'en méritent des conclusions sans doute prématurées; et que ne justifieraient point suffisamment des observations incomplètes, nécessairement limitées à l'étude des affleurements. Ce

qu'il peut y avoir dans ces conclusions de fondé ou d'illusoire, l'avenir nous l'apprendra sans doute. Quant à présent, ce que nous pouvons conclure avec toute certitude de nos observations, ce qui ne saurait être mis en doute, c'est 10 La multiplicité des gîtes; 2° L'énergie, la continuité d'action, la généralité des causes génératrices ;

5° La teneur métallique fort considérable de la plupart des minerais ; 40 La richesse constatée de quelques filons ; 5° L'analogie de presque tous ces filons entre eux ; 6° Les rapports constants qui, sous le double point de vue de la composition et du gisement, existent entre les gîtes de l'Aveyron et ceux des régions métallifères les plus riches.

Le bureau d'essais de l'École des mines reçoit annuellement un très-grand nombre d'échantillons de toute nature, dont il faut faire l'essai par la voie sèche,

et plus souvent l'analyse complète. La nécessité de répondre à toutes les demandes nous oblige à étudier l'application plus ou moins facile des procédés indiqués jusqu'à présent pour la séparation et le dosage des dif-

férents corps, à en chercher de plus simples et de plus exacts, et à varier la marche des analyses suivant la nature des échantillons. Nous nous proposons de faire connaître successivement les méthodes d'essais et d'analyses auxquelles une longue expérience nous a conduits, et en même temps les résultats obtenus dans l'examen de quelques-

uns des principaux échantillons qui nous auront été soumis.

Dans cette première publication, nous examinerons: Les procédés suivis pour séparer : Les terres alcalines de l'alumine ou des oxydes de fer, de cobalt, de nickel ou de zinc ; Le manganèse du zinc, du cobalt ou du nickel ; Le cobalt ou le nickel de l'arsenic ou de l'antimoine ; 20 Les méthodes d'analyse des minerais de zinc contenant du plomb ; TOME H, 1852.

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