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GITES MÉTALLIFÈRES.
DE L'AVEYRON.
forment dans nos contrées le cortège habituel des granites; leur concentration dans certains districts caractérisés par l'abondance de ces roches trapéennes, et plus
éruptifs paraissent ne pas être sans influence sur le
particulièrement des serpentines et des porphyres feldspathiques ; leur tendance constante vers un petit nombre de directions privilégiées, presque toutes comprises dans le cadran S. -O., tendance sur laquelle l'inspection de la fig. , Pl. VIII, ne peut laisser aucun doute ; la concordance qui existe entre les directions habituelles des filons et celle des principaux acci-
dents géologiques, tels que failles, dislocations de couches ; la pénétration des filons dans tous les terrains jusques et y compris les terrains jurassiques; l'influence de la roche encaissante sur la puissance et l'allure des gîtes. Telles sont les lois générales sous l'action desquelles paraissent avoir été produits nonseulement les gîtes des principaux groupes métallifères, mais encore ceux que l'on trouve disséminés en dehors de ces districts. S'il nous était permis d'ajouter à cet exposé des faits, quelqueS appréciations théoriques qui, sans avoir le même degré de certitude, n'en sont pas moins basées sur l'ensemble des observations, nous réSumerions en peu de mots l'impression -laissée dans notre esprit par l'étude des filons métallifères. Toujours en rapport, ainsi que nous l'avons dit, avec les roches éruptives, les -fissures dont le remplissage a produit les filons paraissent être également en relation avec les principales dislocations du sol. Les roches éruptives, source des émanations métalliques , appartiennent toutes, si l'on excepte les por-
phyres quartzifères très-rares, à la classe des roches basiques. Ce sont principalemont des eurites, des serpentines et des amphibolites.
La nature de ces roches, la distance des foyers mode de remplissage des filons, sur la distribution et la proportion relative des divers minerais et des gangues. Les filons cuprifères semblent se rattacher plus particulièrement aux serpentines ou aux amphibolites ; ils admettent presque toujours, concurremment avec les matières cuivreuses, un grand nombre d'autres minerais métalliques.
Les filons de plomb et de zinc, contenant peu ou point de cuivre, forment le cortége habituel des roches euritiques. Dans l'intérieur même des masses éruptives les matières métalliques se trouvent assez souvent disséminées en grains, ou en minces veinules. Quand elles forment de véritables filons, ceux-ci sont habituellement dépourvus de gangues pierreuses. 11 en est quelquefois de même dans les roches encaissantes au voisinage immédiat des masses éruptives ; mais ces gangues abondent et acquièrent une prépondérance décourageante à mesure que l'on s'éloigne des foyers d'éruption. La puissance, la continuité, la régularité des filons paraît être en rapport avec la solidité de la roche encaissante.
Les matières métalliques occupent généralement la partie centrale des filons. Rarement elles sont distribuées d'une manière uniforme dans toute son étendue ; les portions riches paraissent former des amas allongés, disposés en colonnes parallèles, suivant la plus grande pente du filon.
Dans la plupart des districts l'abondance de la baryte sulfatée paraît être en raison inverse de la richesse métallique, surtout pour les minerais cuprifères.