Annales des Mines (1852, série 5, volume 1) [Image 217]

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EMPLOI DE LA VAPEUR D'EAU

certaine quantité de minerai de Mouzaïa , grillé dans mon four avec 25 p. loo de pyrite , a été réduite dans un creuset; j'employais un verre terreux comme fondant, afin de me placer dans les conditions les plus rapprochées de celles de la pratique ; une lame de fer

me servait d'agent réductif. J'ai obtenu un culot de cuivre noir analysé au bureau des essais de l'École clos mines, et qui a la composition suivante Soufre.

Arsenic et antimoine Fer. Cuivre. Nickel.

0,02 0,0001 0,09 0,88

traces. 0,99

Comme on le voit par cette analyse, un seul grillage dans un appareil nécessairement imparfait , a suffi cependant pour chasser presque totalement les matières nuisibles. Ce résultat me semble avoir une grande importance, si l'on réfléchit à la difficulté qu'on éprouve à l'obtenir par les procédés ordinaires, surtout peur un minerai renfermant plus d'antimoine que d'arsenic et une proportion de 28 p. loo de ces deux matières. . Procédé Je crois .devoir indiquer ici le procédé qui m'a servi d'analyse pour déterminer à déterminer les petites quantités d'arsenic et d'antiles petites proportions moine. L'appareil de Marsh peut servir non-seulement d'arsenic et d'antimoine. à reconnaître la présence de ces corps, mais encore à en apprécier la proportion. Si l'on fait dissoudre des quantités d'acide arsénieux correspondantes à 1/2, jusqu'à 5 milligrammes d'arsenic et qu'on les entraîne par de l'oxyde de fer, on pourra, après avoir redissous le précipité dans l'acide sulfurique, et après avoir introduit la liqueur dans l'appareil de Marsh , constater les taches qui se produisent ; l'on verra qu'elles diffè-

DANS CERTAINES OPÉRATIONS MÉTALLURGIQUES. 455

rent considérablement par leur intensité et la manière dont elles se forment. De sorte qu'avec un peu d'habitude on pourra former pour ainsi dire une échelle qui servira à déterminer par comparaison les quantités d'arsenic qui existent dans la matière soumise à l'analyse. Ce procédé est délicat, mais il peut donner des résultats satisfaisants, en ayant soin de prendre les pré-

cautions convenables et d'opérer toujours dans les mêmes circonstances. Je crois utile de signaler ici un fait dont une série d'expériences entreprises au bureau des essais nuis a fait voir toute l'importance ; je veux parler de l'action du peroxyde de fer. On sait que la présence d'une petite quantité d'acide nitrique dans l'appareil de .Marsh peut diminuer considérablement l'intensité des taches et même les empêcher de se pro-

duire; nous avons constaté que le peroxyde de fer avait une action analogue, quoique moins intense. Avec

une grande quantité de peroxyde, 2 grammes par exemple, il devient impossible d'obtenir les taches correspondantes à 1 et même 2 milligrammes d'arsenic. La quantité la plus convenable pour les limites de 1/2 à 5 milligrammes est de 25 centigrammes de fer. L'a-

lumine n'a pas l'inconvénient de retarder ou de diminuer le dégagement d'hydrogène arsénié, mais peutêtre entraîne-t-elle moins bien l'arsenic. Quoique j'aie posé les limites de 1/2 à 5 milligrammes

d'arsenic comme étant les plus commodes, on comprend que ce mode d'essai puisse accuser dans les cuivres des quantités de métaux nuisibles inférieures ou supérieures à ces limites ; car en prenant une plus ou moins grande quantité de cuivre, il est toujours possible de ramener à ces limites la quantité d'arsenic que l'on a à reconnaître. Je n'ai parlé que de ce corps, mais ce que j'en ai dit