Annales des Mines (1852, série 5, volume 1) [Image 216]

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EMPLOI DE LA VAPEUR D'EAU

grillage fondé sur les principes énoncés précédemment. Avant d'entreprendre des expériences sur une grande échelle, j'ai voulu réaliser, autant que possible, en petit les conditions de la pratique ; j'ai pour cela construit un petit four à réverbère, dont je donnerai la description au moyen duquel j'ai pu griller à la fois 4 kilogrammes de minerai de Mouzaïa pulvérisé et mélangé de 25 p. 100 de pyrite cuivreuse. La sole du four est un rectangle à pans coupés ; sa

longueur, suivant l'axe, est de om,6o , sa largeur de om,55. Elle communique à la chauffe par un rampant

Remarques sur ses dimensions relatives.

de om,22. La chauffe est un rectangle de même largeur que la sole ; sa dimension dans l'axe du four est de om,22. La hauteur du pont est om,o6 au-dessus du niveau de la sole, et la distance entre le sommet du pont et la grille de om,4o. La hauteur de la voûte est, près du pont, de om, 1 i ; elle s'abaisse progressivement jusqu'au rampant de sortie où elle n'a plus que om,o6. La porte de chargement et de travail est située dans l'axe du four ; la cheminée se trouve immédiatement audessus de la porte, elle est simplement formée par un tuyau de tôle de 5 mètres de haut et de om,10 de diamètre. La porte de chargement du combustible est lutée pendant l'opération, et la quantité d'air, admise sous la grille, est réglée au moyen d'une ouverture pratiquée à la porte qui ferme le cendrier, et que l'on diminue à volonté ; enfin, une petite chaudière de 10 litres de capacité fournissait la vapeur d'eau qui était amenée dans le four par deux tuyaux métalliques débouchant de chaque côté du pont. Je ferai quelques remarques pour justifier les dimensions relatives de l'appareil. La chauffe ne paraît pas en rapport avec la dimension de la sole, eu égard à la tem-

pérature peu élevée qu'il est nécessaire de produire ;

DANS CERTAINES OPÉRATIONS MÉTALLURGIQUES. 451

mais, voulant n'avoir à faire qu'un très-petit nombre de

charges de combustible pendant l'opération, j'ai été ne conduit à admettre des dimensions de chauffe, faudrait pas prendre pour type dans un four ordinaire ; d'un autre côté, me proposant de ne produire que des gaz réductifs et non oxydants, j'ai donné à la colonne de combustible une assez grande hauteur; je chargeais en Outre la houille en très-petits fragments, et je ne laissais qu'une très-petite ouverture à la porte du cendrier.

En somme, après quelques tâtonnements, je suis arrivé à produire dans le four un courant gazeux non oxydant, et qui porte au rouge sombre le minerai uniformément étendu sur la sole, sur une épaisseur de -2 centimètres ; la vapeur d'eau, projetée à la surface du minerai , exerce son action sur lui , et lorsque l'ad-

mission de l'air est bien réglée, on peut constater, comme dans l'expérience du tube fermé, la production du sulfure complexe sur lequel je fais reposer le succès de l'opération. Le seul travail qu'on ait à faire est de renouveler, de Travail et durée

temps en temps , les surfaces directement soumises à l'action de la vapeur ; quant au temps qu'exigerait l'élaboration d'une charge dans un grand four, les résultats

dcli u'rétlea iclrargneo.n

que j'ai observés ne peuvent pas fixer complétement les idées ; cependant je crois que la durée du grillage n'ex-

céderait pas de beaucoup celle des fours Gallois. Quant au résultat, il serait de pouvoir chasser corn- on peut chasser empiétement iéte

plétement l'arsenic et l'antimoine , en permettant de conserver, dans les produits du grillage , une certaine ce°,;P:0,227 une certaine proportion de soufre nécessaire à la production de la proportion de soufre. matte, si l'on opère sur le minerai, et à l'affinage facile des cuivres noirs ferreux si c'est la matte que l'on grille.

J'ai constaté qu'on pouvait obtenir cet effet. Une