Annales des Mines (1852, série 5, volume 1) [Image 87]

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la cage dans laquelle les ouvriers se placent pour descendre ou monter dans le puits. Un mécanisme destiné au même but avait déjà été imaginé par M. Machecourt , ancien élève de l'École des mineurs de Saint-Étienne ; son principe est exactement le même que celui de l'appareil de M. Fontaine. Il a été

succinctement décrit par l'inventeur dans le tome VII de la 4e série des Annales des mines, p. 495. Guides.

DE M. FONTAINE.

PARACHUTE

La fosse Tinchon, une des plus anciennes parmi celles encore en activité dans les diverses exploitations de la

compagnie d'Anzin , atteint aujourd'hui la profondeur de 54o mètres. Les parois ont participé au mouvement produit dans le terrain par l'enlèvement de la houille et le tassement des remblais; elles ne sont plus exactement verticales, et la fosse elle-même n'a plus partout des dimensions constantes ni une section parfaitement circulaire. Son plus grand diamètre est de 2m,70 , le plus petit de 2 mètres. Le cuvelage est octogonal, et le diamètre du cercle inscrit est de 2m,6o. Telles sont les conditions dont il a fallu tenir compte pour l'installation des guides et l'organisation des cages.

Les guides g, g (Pl. III, fig. 1, 2, 4 et 6) sont eu sapin; leur section est de orn,2o sur om,12.. Les bois qui les constituent ont été choisis de manière à présenter le moins de noeuds possible : ils doivent en effet se laisser pénétrer facilement par les griffes du parachute. Ces bois, de longueur variable, sont réunis bout

à bout par des traits de Jupiter, et assemblés sur des traverses t, t (fig. 1, 4 et 6) placées de 5 mètres en

5 mètres dans le puits. Ces traverses ou bois d'entrefends sont en chêne, et ont un équarrissage de om,20

sur ot",125. Sur la hauteur occupée par la nappe aquifère du terrain crétacé, elles sont ajustées sur le cuvelage, clouées à leurs extrémités et maintenues par

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des patins. Partout ailleurs elles sont simplement encastrées dans la maçonnerie du puits, et y pénètrent d'environ 01'1,20 à chaque bout.

Les guides portent , par des entailles de 2 à 5 centimètres de profondeur, sur les traverses auxquelles ils sont boulonnés. Les boulons ont un diamètre de 18 millimètres. Ils servent conjointement avec les traits de Ju-

piter, qui doivent ainsi se trouver chacun à la hauteur d'une traverse, à assembler les longrines destinées à conduire les cages. Leurs têtes, bombées, sont logées dans des cavités ménagées du côté dela surface antérieure des guides, de manière à se trouver à une distance de cette

surface égale à o,o5 au moins. Ces dispositions ont pour but de permettre aux griffes du parachute de s'enfoncer dans le bois, quel que soit le point de la fosse où se trouve la cage lorsque la rupture de la corde aura lieu. Cette condition ne serait évidemment pas remplie si ces griffes étaient exposées à rencontrer, à la surface des guides, les têtes des boulons ; peut-être

pourraient-elles atteindre ces boulons, si par suite du poids et de la vitesse de la cage, un choc violent avait lieu; mais alors elles glisseraient sur la courbure convexe de leurs têtes pour s'engager plus profondément dans le bois.

Les deux guides d'une même cage sont placés l'un vis-à-vis de l'autre, et leurs faces antérieures présentent un écartement qui devrait être partout de ci, 20 seulement ; mais, par suite d'imperfections dans le montage, cet écartement est souvent plus considérable. Nous l'avons trouvé, en trois points différents, de im,215, de 1m,217 et (le 11'1,212.

Deux systèmes de guides sont établis dans le puits, l'un pour la cage qui monte, l'autre pour celle qui des-