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GÉOLOGIE
ment dirigée vers l'Est, c'est-à-di re qu'ils plongent vers la grande Cordillère dans un sens précisément opposé à celui des couches qui se relèvent sur les
flancs de cette dernière chaîne. Au contact des deux terrains on trouve, près d'Andacollo, un troisième terrain à peu près indéfinissable qui se ren-
contre fréquemment au Chili, toujours 'dans la même situation géologique, et dont l'étendue est peu considérable comparativement à celle des deux
terrains principaux. Ce terrain intermédiaire se compose de roches d'une nature chimique et de couleurs excessivement variables, profondément décomposées, souvent même entièrement désagrégées et sans aucune trace de stratification partout où il m'a été\donné de le voi M. Domeyko a cherché en vain à.déterminer son origine; pour moi, sans avoir la prétention de trancher la difficulté, je suis porté à y trouver le résultat du refroidissement brusque des roches de soulèvement au contact des couches soulevées. Quoi qu'il en soit, le sol entier du plateau d'Andacollo renferme, à des profondeurs diverses, des espèces de bancs aurifères , ou, pour mieux dire, des amas très-irréguliers d'où l'on retire l'or par le lavage.. La quantité
énorme de trous et de petits puits d'exploitation disséminés autour du village d'Andacollo , sur tous les points où la richesse des terres a pu couvrir les frais du lavage, et dont la position est absolument
indépendante de la configuratidn du sol (car un grand nombre de ces puits sont situés sur la partie
la plus élevée des petites ondulations qui occidentent le plateau), indiquent suffisamment un phénomène...snalogue à -celui 'que présentent les granites décornpOedeS'enVironS:de Yalparaiso. , . Cependant comnen:»s, p;top4pgr45,,gr,a;uitiques
DU cnni. I93 qui s'élèvent un peu au-dessus du plateau d'Andacollo renferment d'innombrables mines d'or, aujourd'hui presque toutes abandonnées, si l'on voulait attribuer à ces mines la présence de for dans
le sol du plateau, c'est dans le fait suivant,
qu'on peut chercher une explication des faits
observés.
L'une de ces mines, au lieu de se présenter sous la forme d'un filon plus ou moins constant dans ses allures, mais toujours circonscrit entre des limites assez étroites, consiste en une multitude de petits amas de pyrite jaune, qui pénètrent la roche de la manière la plus régulière, s'y ramifient dans tous les sens, et constituent un amas d'une assez grande dimension. L'or est réparti très-inégalement ; certains points sont très-riches, dans d'autres il manque absolument, mais il est toujours associé à la pyrite, et ne se rencontre pas isolé au milieu de la roche. Supposons une pénétration semblable sur une échelle beaucoup plus vaste, puis la décomposition de la pyrite s'effectuant simultanément avec celle de la roche ignée dont elle a accompagné l'éruption, et la présence de l'or et de l'oxyde de fer dans le sol d'Andacollo et dans celui de Valparaiso, qui doivent à cette dernière substance la variété de couleur qui les distingue, me paraît expliquée d'une manière satisfaisante.
L'or a-t-il, au contraire , accompagné l'éruption du granite, et se trouve-t-il inégalement disséminé dans tous ceux du Chili, comme un certain nombre de faits sembleraient le prouver, au moins pour les granites de la côte ? Et la pyrite qui se rencontre dans tous les filons aurifères se seraitelle injectée au milieu de la roche , tantôt sous la Tome XIX , 1851.
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