Annales des Mines (1851, série 4, volume 19) [Image 96]

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GÉOLOGIE

Filons aurifères, richesse et d'une longueur considérables, où l'or est associé au peroxyde rouge de fer, plus bas à la

pyrite de fer quelquefois un peu cuivreuse, à la pyrite arsenicale, à la blende, à la galène et au sulfure d'antimoine. Ces filons décomposés par les influences atmosphériques, et probablement aussi par des actions électriques lentes, entraînés en masse par l'action des eaux pluviales que tout indique avoir été autrefois beaucoup plus puissante qu'aujourd'hui, et par celles que produit chaque année la fonte des neiges, ont donné lieu dans les parties basses à des

dépôts aurifères quelquefois d'une très-grande ,étendue et qu'on exploite par le lavage. Dépôts aurifères Il y a cependant un certain nombre de ces déau milieu PôtS où l'or est irrégulièrement disséminé au midu granite. lieu du granite décomposé et d'argiles rougeâtres qui contiennent une grande quantité de peroxyde de fer, et dont il est impossible (l'expliquer l'origine par la décomposition et le transport des matières d'un filon ; ce fait se présente sur une grande échelle aux environs de Valparaiso , dont l'on crut même un instant que le sol, à plusieurs lieues à la ronde, contenait partout de l'or en quantité suffisante pour subvenir aux frais d'une exploitation par la fonte. En s'étayant sur le grand nombre de mines et de lavaderos que l'on rencontre du Nord

au Sud, Il peu de distance de la côte, on en vint bientôt à conclure que toute la côte renfermait dé l'or, et il fut un instant question de laver ou même de fondre 4.000 lieues carrées de terrain sur une profondeur inconnu e. mais qui ne pouvait manquer crêtre considérable. L'expérience .qui fut faite dut naturellement renverser d'aussi fantastiques espé-

rances, mais il n'en reste pas moins prouvé ique

DU CHILI.

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l'on trouve fréquemment de l'or dans l'argile plus ou moins ferrugineuse provenant de. la décompo-

sition du granite à la partie supérieure de certaines montagnes, et par conséquent dans une situation où il n'a pu être apporté par les eaux : les essais de M. Dariu et les miens m'en ont donné la preuve (1).

S'il est difficile, ou même impossible d'expliquer la présence de l'or dans les montagnes qui environnent Valparaiso par la décomposition des filons, je crois qu'on peut trouver la cause de ce phénomène remarquable dans un fait que j'ai eu occasion d'observer, sur une édhelle beaucoup moins vaste West vrai, à Andacollo, dans la province de ,Coquimbo. La petite ville d'Andacolto est située sur un ,plateau assez élevé au-dessus du ni-

veau de la mer, en un point où les terrains stratifiés se rapprochent de la côte comme une espèce de

promontoire, et viennent se relever sur le terrain granitique. Leur inclinaison, ainsi que cela a toujours lieu quand on rencontre pour la première fois ce terrain en partant de la côte, est sensible(z) Un essai fait en Allemagne sur plusieurs quintaux pris au hasard, près de Yalparaiso , n'a donné il est vrai qu'un millionième d'or, mais les essais de M. Darlu , si ma mémoire ne me trompe pas, lui ont donné quelquefois plus d'un millième. Deux des eziens ont confirmé cé résultat 5 et j'ai la convictiop.mue lq.im.WZtegnes qui v.aoisinent Yalparaiso contiennent de l'or en grains ordinaire-

ment imperceptibles. Si les essais- n'en indiquent pas toujours..:e'est sans doute parce,queiparrni les 26 grammes soumis à l'essai , le hasard a ,faitimifil.ne s'est pas. rencontré un grain d'or, de même que.daps un essai quiidonne

un millième, la présence accidentelle d'un ou plusieurs grains donne une proportion beaucoup plus forte que la teneur moyenne de tout le terrain.

Laya deros

et mines d'or d'Andaeollo.