Annales des Mines (1850, série 4, volume 17) [Image 310]

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ASSOCIATION DE L'ARGENT 614 tenus pendant treize jours en contact avec 5 grammes de mercure et ayant subi quarante-cinq heures de rotation, il s'est formé un amalgame contenant 2oo milligrammes d'argent métallique : ainsi plus

de 4o p. 100 de l'argent ont été absorbés. A la vérité cet amalgame contenait un peu d'oxyde, mais en petite quantité ; car, quand on l'a chauffé,

il s'est boursouflé et a laissé dégager un peu d'oxygène. Néanmoins on voit que la réduction de l'oxyde d'argent par le mercure est beaucoup moins difficile qu'on ne le pense en général. Il semble que l'intervention de la chaux dans l'amalgamation des moines argentifères du pays de Mansfeld devrait diminuer la perte sur le mercure en décomposant les chlorures métalliques; néanmoins cette perte s'élève de 6 à 9 dix-millièmes du poids de la matte ou à environ 28 p. ioo du poids de l'argent obtenu : ainsi elle est plus considérable que celle qui a lieu dans l'amalgamation des minerais de Freyberg, probablement par suite de la grande densité de la matte grillée qui réduit le mercure à un plus grand état de division et dont il est ensuite plus difficile de le séparer ; par les mêmes causes, la perte qui a lieu dans l'amalgamation des cuivres noirs est encore un peu plus forte. Dans de telles circonstances, il importe de ne pas trop prolonger la durée de l'amalgamation dans les tonnes, car alors la perte en mercure serait augmentée; mais quand on a rempli les tonnes d'eau, pour obtenir une séparation plus complète de l'amalgame, on les fait tourner lentement pendant neuf heures , tandis que deux heures suffisent quand on opère sur des minerais.

L'amalgamation du cuivre noir, telle qu'elle

AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.

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est pratiquée à Schemnitz , est beaucoup plus simple que celle des maltes cuivreuses; elle donne

de meilleurs rendements en argent et avec de moindres frais : il est vrai que la pulvérisation du cuivre noir est plus difficile que celle des mattes

toutefois c'est l'étude des conditions locales qui devra faire donner la préférence à l'une ou l'autre de ces deux méthodes, et montrer s'il vaut mieux amalgamer immédiatement les mattes, ou bien extraire l'argent du cuivre noir. A Freyberg on a fait des essais pour soumettre

àamalgamation des maltes provenant d'une

Amalgamation tdierèrpeastteas a rFgreeny:

fonte crue de minerais pyriteux argentifères, fonte bug'

qui avait pour objet d'en séparer les matières pierreuses; mais ces essais n'ont eu qu'un succès imparfait, et il ne paraît pas qu'on leur ait donné suite. Les mattes étaient grillées une première fois sans addition, de manière à en sulfatiser une partie ; et pendant qu'elles étaient encore chaudes, on leur ajoutait io p. ion de sel, marin : le mélange était ensuite moulu, soumis à un nouveau grillage, puis amalgamé dans des tonnes de même que les minerais grillés avec sel, Si ce n'est que la durée de la rotation devait être prolongée davantage pour obtenir un bon rendement en argent. Dans ce cas la teneur, qui était primitivement de 0,00125 , se trouvait réduite à 0,00°08 ; mais la perte en mercure était d'autant plus considérable que l'amalgamation durait plus longtemps. On a essayé, pour diminuer cette perte,

d'ajouter dans les tonnes 2 p. too de chaux en

poudre ; c'est en effet ce qui est arrivé, niais alors l'appauvrissement des résidus est devenu plus imparfait. A Freyberg on a aussi imaginé un procédé pour