Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 308]

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respond à la pression d'une atmosphère; on obtient les autres en refoulant de l'eau sous le diaphragme inférieur, à diverses pressions qui sont déterminées par un manomètre à air libre. D'après le rapport adopté pour les diamètres des pistons, 60,8 et 18,5, une hauteur de 7 centimètres de mercure correspond à la pression d'une atmosphère. Pour les manomètres des chaudières des locomotives, le rapport est 56: 1,3, et la hauteur équivalente à une atmosphère est ainsi réduite à 4 centimètres. Les deux diaphragmes so'it ffxés par leurs bords ; néanmoins, en raison de leur grandeèlasticité , ils transmettent facilementles pressions qu'ils reçoivent aux disques avec lesquels ils sont en contact. On conçoit sans peine les indications de l'instrument si l'on compare les diamètres du tube et du grand disque, 4, et 60: on voit qu'un déplacement du grand disque de 3, dixièmes de millimètre suffit pour fournir au tube la qna ri ti é de mercure. qui correspond à /a charge d'une atmosphère. Depuis Teignes mois les manomètres de M. Journeux sont employés sur les locomotives de plusieurs chemins de fer ; on s'en est généralement montré satisfait. Le 18 juin 1849, 1\1. Bourdon, ingénieur mécanicien à

Paris, a pris un brevet d'invention pour un manomètre dit métallique, dans lei:petit n'entre point do mercure (1). Dans le mois de juillet, il a demandé au ministre des travaux publics qu'il t'id, soumis à l'examen d'une commis-

sion, ce quia eu lieu,

Ce nouveau manomètre se compose d'un tube mince en

laiton, à section elliptique, tordu ou contourné en hélice ou spirale, ou en S, dont la forme se modifie par l'ef-

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fort de pression qu'exerce la vapeur introduite dans son intérieur. Les fig. 5, 6, 7 et 8 de la Planche IX feront facilement comprendre le jeu de cet instrument très-simple. L'une des extrémités du tulle est ouverte: elle doit être mise en communication avec la vapeur dont on veut mesurer la tension ; elle est fixée par des vis à une boîte qui recouvre

le manomètre. L'autre extrémité du tube est fermée ; elle est libre de se mouvoir ; dans son mouvement, elle entraîne une aiguille courbe qui y est attachée , et qui marche sur un cadran convenablement gradué, pour indiquer la tension de la vapeur. Pourune spirale de 20 centimètres de diamètre, la section du tuyau offre, dans le sens du une largeur

'de 4 millimètres sur une hauteur de rayon' 1.1, dans le sens

perpendiculaire. II est fait avec de la tôle, dè laiton d'un tiers de millimètre d'épaisseur. On gradue, l'instrument en le soumettant, au moyen d'une presse hydraulique, à des pressions intérieures différentes; on marque les points où l'aiguille s'arrdie , degrés correspondant à ceux qui, sont donnés par un manomètre a air libre bien construit. Ce nouveau manomètre est d'Un usage commode ; il n'est pas fragile. tes indications qu'il donne sont beaucoup plus distinctes que celles qu'il' faut prendre sur le niveau d'un liquide, dans un; tube souvent sali à l'intérieur; il peut, dans quelques circonstances, être substitué avec a van tage au manomètre à mercure. Mais, pour qu'il soit exact, il faut que le métal conserve toute son élasticité ; il faut que, sous la même pression

intérieure, le tuyau reprenne constamment la même forme.

(I) Le 8 mars, 1819, il a été dél!yré un brevet d'invention dans les États prussiens h lialiskopff, horloger à Coblentz , pour un nouveau manomètre destiné à mesurer les tensions de la vapeur dans les chaudières des locomotives. (Jourual de Coblentz (Am(sbla/( ), du 21 mar, 1819-.) Un manomètre à tube élastique est employé depuis quelque temps sur

le chemin de fer de Paris à Lyon; il porte les noms de Schinz, ingénieur, et de Rahskopff, fabricant à Coblentz. On en trouve la description

dans le Journal des chemins de fer de Stuttgart (Eisenbahn Zeitung) dR,2,0 avril

On peut craindre, avec j'Isle raison, qu'avec le temps l'élasticité du métal ne s'altère, que la forme donnée au tube ne se modifie sous l'action prolongée d'une forte pression intérieure, et que, par suite, les indications de l'instrument deviennent inexactes. En thèse générale, oh peut dire que tous les manomètres sont bons quand ils sortent de l'atelier, s'ils ont été gradués avec soin ; mais le manomètre à air libre, exécuté avec les précautions convenables,, est le seul