Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 254]

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SUR LA DÉCOUVERTE DU PLAT/NE, ETC.

Tous deux encore, nous avons constaté qu'il n'y a pas assez de platine pour l'extraire; mais il n'en résulte pas moins que cette découverte est intéressante, et qu'elle sera enregistrée avec em-

pressement dans les annales scientifiques. Après avoir fait l'historique du platine dans les

Alpes, il convient de donner des détails sur les gîtes et sur les terrains qui les contiennent. J'ai déjà réuni beaucoup de matériaux pour faire un second mémoire. Un fait géologique bien intéressant sera exposé avec détails; je ne fais que l'énoncer ici pour prendre date: Les spilites (ou variolites du clrac) sont arrivés comme les protogrnes à l'état pdteux, et recouvrent les calcaires du lias, passés à l'état de dolomieoit de calcaires magnésiens.

- 505 --RAPPORT Adressé cl IV. le ministre des travaux publics sur l'existence du platine dans certains minerais du département de Isère. Par M. EBELMEN, ingénieur des mines.

M. l'ingénieur en chef des mines Gueymard a annoncé, dans le courant de l'année 1848, qu'il avait reconnu l'existence du platine dans un certain nombre de minerais métalliques provenant des Alpes dauphinoises, et il a communiqué cette découverte à M. le ministre des travaux publics, en le priant de vouloir bien en faire constater la réalité. M. le Ministre m'ayant chargé de ce travail, je consigne dans le présent rapport l'indication du procédé que j'ai suivi ainsi que des résultats obtenus.

Les premiers ruinerais qui m'ont été transmis par M. Gueymard ont été classés par cet ingénieur en six groupes différents, les uns indiqués comme platinifères, les autres ne renfermant que de l'argent et de l'or. Ces minerais consistent générale-

ment en cuivre gris plus ou moins mélangé de cuivre carbonaté vert. Je les ai essayés par plusieurs moyens différents. Tantôt les minerais ont été fondus avec la litharge seule, tantôt avec un mélange de litharge et de flux noir après grillage, tantôt enfin ils ont été scorifiés avec du plomb. Cette dernière méthode paraît être celle qui a le naieuX réussi à M. Gueymard.. Le plomb obtenu par l'un des trois procédés indiqués a été soumis à la coupellation. Le platine devait se concentrer avec l'or et l'argent dans le bouton de retour obtenu.

Le bouton de retour a été traité par l'acide ni-