Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 68]

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SUR LA PRODUCTION ARTIFICIELLE

examine les cristaux au microscope, est de 77°.52

(Par la mesure directe des angles des cristaux placés sous l'oculaire du microscope, il avait déjà été reconnu que cet angle est très-voisin de ,75°. L'angle B des deux arêtes est de 88°.30. La déterrni nation qui précède amène à ce résulDimorphisme de l'oxyde

d'étain. tat remarquable que les cristaux artificielsde l'oxyde

d'étain dérivent du prisme rhomboïdal droit; ils n'appartiennent donc pas au même système que

l'oxyde d'étain naturel, qui se rapporte à l'octaèdre droit à base carrée. L'oxyde d'étain constitue parconséquent un nouveau cas de dimorphisme. L'une des trois espèces naturelles de titane oxyIsomorphisme de l'étai" oxydé dé, la brookite cristallise sous la forme du prisme rhombique avec la brookite.

rhomboïdal droit. En outre les cristaux de ces

deux substances présentent la plus grande ressemblance dans leurs modifications et dans leur phy-

sionomie, ,Ainsi la l'Orme de la brookite représentée dans la minéralogie, de M. Dufrénoy, , Pl. xcr, fig. n62, offre la disposition des crissi ce. n'est que taux rhomboïdaux d'oxyde d'étain' ces derniers ne portent pas l'indication P de la base. De même que les cristaux de brookite, les cristaux rhomboïdaux d'oxyde d'étain présentent des stries longitudinales parallèles aux arêtes du prisme primitif. Ce. qui complète la similitude, c'est que l'angle des deux faces e est de 133° dans l'étain oxydé rhomboïdal. Or, d'après: Levy, les faces e3 de la brookite, qui paraissent être les homologues des faces e de l'étain, forment un angle de 14°.

Ainsi, quoique la petitesse dés cristaux de l'étain oxydé artificiel que j'ai obtenus ne m'ait pas encore permis de prendre toutes les mesures,

il n'est pas douteux, d'après l'identité frappante

DE QUELQUES ESPÈCES MINÉRALES:

1.35

de physionomie des Cristaux des deux substances et d'après les valeurs d'angles déjà connues, que

stannique rhomboïdal ne soit isomorphe

avec la brookite.

D'après les recherches de M. Henri Rose (i) , Correspondanla brookite, de même que le l'utile et l'anatasec,;(1,despdreveri. de l'oxyde d'étain ne consiste qu'en acide titanique ordinairement avecdeux des tor-

-mélangé d'Oxyde ferrique, de sorte que l'acide mes deroxydede titanique de la nature présente le cas, jusqu'à pré-titane'

sent unique dans le règne minéral, de, trimorphisme. Depuis longtemps on a reconnu que l'oxyde d'étain de la nature est isomorphe avec le rutile : les résultats qui viennent d'être exposés apprennent en outre que les deux formes primitives de l'acide stannique correspondent exactement à deux des formes de l'acide titanique.

On sait que les carbonates de chaux, de magnésie, de manganèse, de fer, de zinc, de baryte,

de strontiane et de plomb forment deux séries isomorphes entre elles; ces deux séries, dont l'une

appartient à un rhomboèdre, l'autre à un prisme rhomboïdal droit,sontreliées en treelles Par lesdeux

formes de la chaux carbonatée, et aussi, comme M. Dufrénoy l'a montré, par les deux formes' du fer carbonaté. Cette correspondance remarquable peut faire supposer, dit M-Dufrénoy, que les deux formes qui appartiennent à_ une même combinaison chimique ont une relation entre elles, et qu'elles sont comme les deux racines d'une équa,tion du second degré. L'isomorphisme des deux formes de l'acide stannique avec deux des formes de l'acide tita(1),Poggendorfrs Annalen , t. LXI , p. 154,; Annales de Physique et de Chimie, 3' série, t. XII, p. 176.