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Annales des Mines (1817, série 1, volume 2)

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NOTICES NÉCROLOGIQUES.

NOTICES N1CROLOGIQUES.485 .

les plus célèbres, comme MAI. Jars et Duhamel y avaient été envoyés en 1756. Avant ce voyage, M. Monnet avait traduit en son entier la Minéralogie de Cronstedt; mais trouvant, à

sulté avec fruit par les" chimistes, la traduction des Voyages

minéralogiques de De Bout, et un Mémoire historique sur les mines de France. Ces travaux multipliés sont loin d'être les seuls auxquels il ait consacré sa vie active, et la bibliothèque de l'Ecole royale des Milles renferme de lui vingt

son retour, une autre traduction déjà imprimée, il publia seulement, en 1772, sous le nom d'Exposition des mines, une traduction libre de la partie de Cet ouvrage, qui avait rapport à l'exploitation des minéraux utiles. En 1773, il fit paraître un Traité de l'exploitation des Mines, rédigé en

volumes manuscrits. M. Monnet peut être regardé comme l'un des hommes qui, avec MM. Jars et Duhamel, ont le plus contribué à répandre en France des connaissances .positives sur l'art des mines, et à. faire sentir la nécessité d'appliquer à cet art les principes des sciences exactes et des sciences physiques. M. Monnet réunissait d'ailleurs, à un haut degré, toutes les qualités essentiellesqui font l'homme estimable; il y joignait une grande indépendance d'opinions, et une franchise poussée quelquefois jusqu'à la rudesse, qui se faisaient remarquer dans ses manières et dans ses discours, comme on les remarque dans tous ses écrits, et qui ont quelquefois éloigné de lui les hommes dont il aurait eu

grande partie d'après l'ouvrage publié en 1769 par le conseil des mines de Freyberg , en partie aussi d'après d'autres ouvrages

allemands, et enfin en partie d'après les propresobservations de l'auteur. Les commissaires de l'Académie des Sciences, nommés, quelques années après, en 1778, pour l'examen de la traduction du Traité de l'exploitation des Mines de Delius , tirent, dans leur rapport sur ce dernier ouvrage, quelques reproches à M.Monnet, d'avoir ainsi mélangé ses idées avec celles des auteurs qu'il traduisait ; mais il n'en est pas moins

vrai que le Traité de l'exploitation des Mines, tel que

le plus d'intérêt à se ménager l'affection. Parvenu à un âge très-avancé, M. Monnet ne perdit rien de son activité, ni de l'espèce d'originalité de ses manier es. Conservé, en. 794,comine inspecteur, dans la réorganisation du corps des mines, il s'occupait incessamment à rédiger ses observations multipliées, et Il apportait fréquemment aux conférences, des mémoiressur

M. Monnet l'a donné au public, a été très-utile, dans notre patrie, aux progrès de l'art dont il offrait le premier ensemble écrit en français. Les travauX.:kle M. Monnet obtinrent la récompense qui

'leur était due: Il fut nommé, en 1776, inspecteur-général des mines,- avec MM. Jars et Duhamel. Il remplit, en cette

.ses voyages. Constamment et entièrement livré à ses travaux, M. Monn et avait toujours été trop peu occupé de ses intérêts privés. Let pension dont il jouissait, comme inspecteur vétéran des mines,

qualité, un grand nombre de missions importantes, dans lesquelles il porta aux exploitans français d'utiles conseils et de sages leçons; et chargé spécialement par le GouVernement de continuer le travail de M. Guettard sur la Minéralogie de la France, il fit, pour cet objet, .de nombreux voyages avec un zèle qui ne s'est jamais ralenti. En 1779, M. Monnet publia

était presque, dans ses dernières années, son seul moyen d'existence. Il est mort, à Paris, le 25 mai 1817.

un nouveau Système de Minéralogie, .1 vol. in-sa; et en 1780 parurent les premières parties de son Atlas minéralogique de la France, formant un vol. in-fol, de texte, avec 45 cartes géographiques; plusieurs autres cartesy ont été ajoritées

par lui en 179o. Ces deux ouvrages, et sur-tout le second,

renferment une foule de faits curieux et d'observations géologiques très-intéressantes encore aujourd'hui, par la précision et l'indépendance de toute idée systématique aved lesquelles ellé-s sont souvent présentées. Le Journal de Physique e(intient, en outre, un grand nombre de mémoires de M. Monnet,

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sur différens objets min éralogi (pies , géologiques, ch il-niques. et

NIicuret-FoAisçoIs CALMELET, fils d'un ancien magistrat, était né à Langres, en.1782. Son enfance et sa première jeunesse furent marquées par tous les caractères qui annoncent un henrime distingué, et il obtint, au collége de Langres, des premiers prix dans toutes ses classes. Il entra, en t79% à l'école polytechnique, et en i 800 il fut reçu élève des mines. Envoyé en'1802 à l'école pratique de Pesey, il s'y fit remarquer principalement par ses progrès en métallurgie, et l'administration publia, en r8o4, dans le Journal des Mines, un, mémoire de lui, aussi ingénieusement pensé que bien écrit, intitulé : Con-.

sidérations sur quelques points de théorie métallurgique:. Nommé ingénieur des mines en i8o5, il fut chargé, en 18o7, de l'inspection des départemens de la Sarre, duMont-Tonnerre

'Métallurgiques. Enfin, il a publié un Traité de Chimie, un .f.Traité de la dissolution des métaux, qui est encore con-

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