Annales des Mines (1848, série 4, volume 14) [Image 224]

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POUVOIR MAGNÉTIQUE

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si le fer ofigiste ne renfermait pas une certaine quantité de protoxyde de fer. J'ai (l'abord opéré sur le fer oligiste de l'île d'Elbe (8), qui est en gros cristaux lenticulaires de 6 centimètres de diamètre; après l'avoir pulvérisé grossièrement, je l'ai séparé en deux parties,

dont l'une plus magnétique m adhérait à un petit barreau aimanté, tandis que l'autre moins magné. tique m' n'y adhérait pas : ces deux parties ont été porphyrisées, puis je les ai attaquées séparément par l'acide chlorhydrique bouillant ; après avoir

filtré rapidement pour séparer un peu de silice floconneuse, j'ai versé dans la liqueur du chlorure double d'or et de sonde qui a donné un précipité très-faible d'or métallique correspondant à un peu de protoxyde fer; j'ai trouvé ainsi 0,80 Protoxyde defer m. 0,57 id. 003o m'. id. =o,85 M. Lavigne a d'ailleurs réduit par l'hydrogène et à une température élevée 6 grammes provenant

d'un autre cristal du même ler oligiste, et il a trouvé qu'il contenait 29.85 (l'oxygène, c'est-àdire à très-peu près le nombre théorique 3o,66, si on tient compte de la silice qui l'accompagne. J'ai fait un deuxième essai sur des cristaux de fer oligiste de file d'Elbe provenant de l'échantillon (2), dont le pouvoir magnétique est trois fois plus grand que celui du précédent : ses cristaux étaient irisés, lenticulaires et de t/ . centimètre de diamètre; j'ai opéré seulement sur les parties les plus magnétiques (2), qui avaient été

séparées à l'aide d'un barreau aimanté, et j'ai trouvé

DES MINÉRAUX ET DES ROCHES.

447 Vésuve (1) qui était plus magnétique que les fers

oligistes de l'île d'Elbe (8) et (2), m'a donné o,4o, et seulement des traces impondérables d'or métallique. Je ferai observer relativement à ces trois essais que les précipités d'or métallique obtenus ne sauraient être attribués à une décomposition du chlorure d'or, car pour le fer spéculaire (14) je n'ai .pas

obtenu de précipité pondérable même au bout de 24 heures. J'ai constaté du reste que le cyanure ferricopotassique donne un précipité bleu; seulement ce préci pi té est tellement faible qu'il devient presque

invisible quand on étend la liqueur. Il y avait donc du protoxyde de fer dans les dissolutions des

fers oligistes de l'île d'Elbe (8) et (2); mais je ne pense pas cependant qu'on doive en conclure qu'il y avait du protoxyde de fer dans les cristaux euxmêmes ; car, d'après M. Bet thier (a), ces fers ohgistes contiennent de l'oxyde de titane, et il résulte des recherches de M. H. Rose que l'oxyde Ti isomorphe avec Fe doit réduire à l'état de protoxyde le sesquioxyde de fer de la dissolution il me semble donc plus naturel (l'admettre que le précipité d'or métallique doit être attribué à du sesquioxyde de titane et on peut même calculer la quantitédece dernier d'aprèsle poids d'or qui a été obtenu : on trouve ainsi qu'il y aurait en moyenne

0,59 de sesquioxyde de titane dans le fer oligiste (8), tandis qu'il n'y en aurait que 0,22 dans le fer oligiste (2). Du reste, il importe d'observer que si le pouvoir

magnétique du peroxyde de fer devait être attribué à un mélange ou à une combinaison de pro-

Silice=o,44 Protoxyde defer= 0, 2 1. Enfin un troisième essai sur lefer spéculaire du

(a) Berthier. Traité, t. Il. (Fer.)

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