Annales des Mines (1848, série 4, volume 14) [Image 216]

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POUVOIR MAGNÉTIQUE

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fer doux, et adaptons à ses deux extrémités deux cylindres également en fer doux que nous rapprocherons jusqu'à ce qu'ils soient en contact suivant une de leurs arêtes verticales : si on présente aux deux cylindres une substance pulvérisée, lors même que cette substance serait extrêmement peu magnétique, à cause de l'accumulation des deux fluides le long de l'arête de contact( ), elle adhérera à l'appareil et surtout près de cette arête. Jesuppose main-

tenant que les substances essayées soient toutes réduites en poudre d'égale grosseur, que l'aimant soit constant, que l'opération soit toujours exécutée dans les mêmes circonstances , le poids adhé-

rent qui est soumis à l'action de forces attractives et répulsives ti ès-complexes , sera d'autant plus grand que la substance sera plus magnétique et

il représentera ce que j'appellerai le pou-

voir magnétique de la substance. je regarderai comme ayant un pouvoir magnétique égal deux substances, quelle que soit leur densité, pour lesquelles des poids égaux adhéreraient à l'aimant sr les poids deviennent doubles, triples, etc., les

pouvoirs magnétiques seront donc eux-mêmes

DES MINÉRAUX ET DES ROCHES.

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prendre les rapports entre ces volumes qui sont respectivement -5 et ce qui donnerait pour le pouvoir magnétique estimé d'après le volume adhérent PP Le procédé dont le principe vient d'être exposé est celui qui a été suivi pour la détermination du pouvoir magnétique qui se trouve ainsi ramené à une simple détermination de poids : son emploi nécessite cependant quelques précautions qu'il importe de signaler. La substance dont on veut déterminer le pou-Égalité voir magnétique doit préalablement être privé- du grain. risée ; mais sa pulvérisation ne saurait avoir lieu

et finesse

dans un mortier de fer, car il s'en détache toujours quelques parcelles; on pourra employer un mortier de bronze ou de laiton. Toutefois, auparavant, il est nécessaire de s'assurer si la limaille une provenantde ce mortier dadhèrepas aux cylindres, car la petite quantité de fer qu'elle contient suffit souvent pour que l'adhérence ait lieu : en tout cas, après avoir concassé la substance entre deux feuilles

doubles, triples, etc. D'après cela , pour déterminer le pouvoir magnétique, il suffira de connaitre le poids p obtenu

de carton, on pourra toujours la pulvériser dans un mortier en porcelaine ou en agate.

pour une substance et de le diviser par le poids P donné par une autre substance, dont le pouvoir magnétique sera pris pour unité. tenir compte de la différence de densité, il firudrait

dent (1) qu'il est d'une grande importance que le grain de toutes les substances dont on veut déterminer le pouvoir magnétique soit autant que possible le même; cette condition est très-difficile à réaliser d'une manière absolue, et, dans l'emploi

Voir Annales de chimie et de physique, 3° série, 1, p. 195, sur le magnétisme polaire des minéraux et des roches, par M. Delesse.

(1) Sur le pouvoir magnétique du fer et de ses produits métailurgiques, par M. Delesse (Annales des mines de 1848,4 série, t. XIV, p. 81.

Si on voulaitcomparer les vol urnes adhérents, sans

(1)

tonie XXV, n°

11 a été démontré dans un mémoire précé-