Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
336
TRAITEMENT DU CUIVRE GRIS ARGENTIFÈRE
à M. Augustin, d'Halberstadt , pour la somme de
5o.000 thalers, soit 187.500 fr. Dans les essais faits à cette époque , on reconnut que pour la chloruration, il n'était nullement indispensable d'opérer préalablement le Mélange intime du sel marin avec la matière à chlorurer, et que le chargement sur la sole du mélange tout préparé donnait lieu inutilement à une consommation de sel marin double, triple, et même quelquefois sextuple de celle nécessaire, comme nous le verrons ciaprès. Voici, d'après les renseignements qui nous ont été communiqués par M. Pache , qui se trouvait à Gottes-Belohnung , en juin 1845, au moment où l'on essayait le procédé Augustin sur une quantité de io.000 quintaux de matte ie cuivre argentifère, comment on procédait On grille d'abord la matte à l'ancien four hongrois à deux soles superposées et on la pulvérise ensuite. Quatre quintaux de ma tte.g rillée et pulvérisée sont
chargés sur la sole- supérieure du four de grillage; après 4heures de brassage avec un râble, on les fait tomber sur la sole inférieure, exposée à une plus forte chaleur, où la matière est soumise à un brassageet à un tournage continus à la spadelle; on donne 3 heures après un coup de feu' à là fin du
le chargement 'sur la deuxième sole, ou 7 heures grillage' après le commencement de l'opération, on ajoute 1/2011 au plus 2 p. o/o de sel marin sec, soit 7 à 8
livres de sel, et on brassé pendant une heure, puis' on fait tomber la matièie dans Un chien en tôle, pour l'emporter dans l'atelier de lessivage. On voit donc qu'ici on ne procède à la chlorti-
ration que lorsque le grillage a été poussé à ses
337 dernières limites, que le sel est chargé sur la sole à PAR VOIE HUMIDE.
l'état sec, et qu'on n'en'emploie que I 1/2 à 2 p. o/o au lieu de Io à 12 p. o/o employés lors du mélange préalable à l'état de dissolution. Les matières chlorurées sont soumises à froid à un lessivage méthodique fait avec une dissolution saturée de sel marin, et l'argent est précipité de cette dissolution par du cuivre métallique. M. de Ziervogel , directeur de l'usine de GottesBelohnung , a proposé un mode de traitement
encore plus simple, qui était également en essai en i845, sur une quantité de io.000 quintaux de
matte de cuivre argentifère, lorsqu'il reçut la visite de M. Pache. Ce procédé qui, suivant M. Ziervogel , présente une grande économie sur le précédent, consiste à
conduire le grillage de la matte de cuivre, sans aucune addition, de manière à transformer en sulfate la totalité de l'argent, à dissoudre les sulfates d'argent et de cuivre par un lavage méthodique à l'eau bouillante, et à précipiter successivement l'argent par du cuivre métallique , puis le
cuivre par du fer métallique. Il pourrait y avoir avantage à appauvrir les résidus en les grillant de nouveau avec addition de sulfate de fer. Le sulfate d'argent étant beaucoup plus soluble
dans l'eau que le chlorure d'argent dans le sel marin, on a beaucoup moins de liqueurs et de matériel d'exploitation que dans le procédé Augustin; la seule difficulté est la conduite du grillage, qui doit transformer tout le cuivre en sulfate et en oxyde. Ce procédé peut très-bien s'appliquer à tous les minerais de cuivre argentifères, et semble indiquer que lorsqu'on cherche d'abord à enlever le sulfate de cuivre comme dans le procédé Pactode