Annales des Mines (1848, série 4, volume 14) [Image 92]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

182

COMPOSITION GÉOLOGIQUE DU CIIILI

derne de la plaine intermédiaire. En partant de ce point pour aller au volcan d'Antuco , on se dirige vers le N.-E., et on traverse 18 à 22 kilomètres de terrain moderne, composé de poudingues à gros galets, de bancs de sables et grès tertiaires, et de quelques assises superficielles de

marnes et argiles couvertes de belles forêts de hêtres. C'est à Quirigüe que l'on quitte ce terrain. On rencontre d'abord , au pied des Andes , une des And à la énorme couche de ces mêmes conglomérats vol-. limite orientale caniques que nous avons vus au salto de la Laja, de la plaine inet qui se n'outrent ici à la surface sans être recoutermédiaire, - Conglomérats de terre végétale. Cette couche, légèrement volcaniques modernes. inclinée vers l'Est, à fragments de roches volcaniques moins arrondis et moins poreux qu'au saut de la Laja , et réunis par un ciment argileux trèsRoches qui se montrent au pied

dur et très-tenace, renferme, en outre, des fragments de porphyres Ugarrés, et d'autres roches secondaires du système des Andes; sa puissance est variable et atteint en quelques points jusqu'à to mètres. Cette couche elle-même a une étendue

très-limitée, et me paraît marquer le lit d'un large torrent dû à la destruction de quelques digues ou montagnes volcaniques, peut-être à l'époque du soulèvement du grand cratère d'Antuco.

En tous cas, l'époque des grandes dislocations auxquelles se rapportent probablement l'origine de ces couches de conglomérats volcaniques doit être

très-moderne et postérieure à celle des grès tertiaires de la plaine, puisqu'on ne trouve point de. ces fragments de galets volcaniques dans les grès et

marnes sablonneuses que recouvrent les couches superficielles de conglomérats de Quirigüe et du saut de la Laja.

A LA LATITUDE DE CONCEPCION.

183

A 2 kilomètres plus loi n , on arrive aux roches Porphyres sesecondaires qui caractérisent le système des Andes cdoensdairesdes An-

de Copiapo jusqu'à la latitude du Chiloé. Les premières collines appartenant à la chaîne des Andes, près de Coigiieco , sont composées des mêmes porphyres bigarrés stratifiés que l'on retrouve dans les Andes de Coquimbo, de Copiapo et de Santiago. La roche principale de ce terrain , celle qui des-

cend jusqu'au plus bas de la chaîne des Andes,

est un porphyre stratifié brunâtre, bigarré de ,ris vert ou bleuâtre, et de nuances extrêmement variées. On y trouve disséniinée une substance blanche, tantôt en petits cristaux très-irréguliers ou en pointes informes, tantôt en veinules et en petites masses amorphes irrégulièrement réparties. Cette roche change continuellement d'aspect, passant tantôt à des brèches porphyriques bigarrées, tantôt à des roches plus homogènes. On rencontre aussi au milieu de ces roches de véritab!es amygdaloïdes et des porphyres zéolititiques à base de stilbite, ainsi que des porphyres

renfermant des veines et noyaux de jaspe et de calcédoine. Entre autres variétés de roches , j'ai rencontré dans la même localité un porphyre à gros cristaux luisants et noirs, que je crois être de l'ouralite, et que l'on trouve à toutes les latitudes de la chaîne des andes du Chili, notamment dans la vallée du rio Pulido (Copiapo), au cerro de los Algodones (Coquimbo) ,au cerro del Convento (Cor-

dillères de Rancagua) , etc. La masse de ce porphyre de Coïqueco est d'un gris un peu verdâtre, assez homogène, parsemée de petits cristaux feldspatiques rectangulaires ou carrés. Les cristaux noirs présentent les clivages de l'amphibole et du

!JI