Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 285]

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§ 15. ÉTAT PRÉSENT ET AVENIR 566 été arrêté, ni par la reprise des mines d'Anglesea ,

ni par le progrès des mines exploitées en Irlande et dans le nord du pays de Galles, ni enfin par l'importation de l'énorme quantité de minerais étrangers dont il est fait mention an tableau précédent. Dès le xvia siècle, quelques minerais de cuivre du Cornwall étaient transportés par mer pour être fondus dans des usines établies sur les bassins houillers de la principauté de Galles et du comté

de Sommerset. En 765, année où le métallurgiste G. Jars visita cette partie de la Grande-Bretagne les principales fonderies étaient situées près dé Bristol; d'autres fonderies étaient en acti-

vité dans le pays de Galles. Il n'existait dans le Cornwall qu'une seule fonderie celle-ci, établie à flayle , sur la côte nord-ouest de la presqu'île, a subsisté jusqu'à ces derniers temps; j'y ai remarqué

en 1842 tous les indices d'Un travail métallurgique récemment abandonné C'est dans l'ouvrage de Jars que se trouvent, à Ma connaissance, les indications les plus anciennes touchant la méthode suivie dans le dernier siècle pour la fusion des minerais du Cornwall. Je coibd'us des détails malheureusement incomplets présentes par cet auteur que les traits caractéristiques

de la méthode galloise actuelle, le grillage des minerais, la fonte avec scories porphyroïdes pour

matte bronze, le grillage de cette matte et les fontes de la matte bronze grillée, la refonte des scories, le rôtissage des maltes, le raffinage du cuivre, etc., existaient déjà à cette époque. : les différences portaient principalement sur les poids de matières élaborées dans chaque opération poids qui étaient généralement moindres qu'ail-

DU COMMERCE DU CUIVRE.

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jourd'hui. Or si l'on réfléchit à la longue succession d'essais que suppose la pratique de cette méthode si complexe., si différente de celles qui se pratiquaient dans les contrées classiques de la

métallurgie du cuivre, il devient probable que les premiers rudiments de cette méthode se trou-

vaient déjà dans les fonderies de minerais de cuivre signalées dans le pays de Galles à la fin du XVI' siècle par les anciens auteurs qui ont traité de l'industrie des mines du Cornwall. Les ventes de minerais de cuivre par tickeiing, remontent au moins à l'année 1726 : les résultatà

de ces ventes conservés dans divers documents fournissent sur le progrès de l'exploitation des mines de cuivre des renseignements très-précieux. Il est cependant difficile d'en déduire la production exacte du cuivre à diverses époques (1) cette recherche est plus difficile encore pour le cuivre produit dans les autres parties du Royaume-

Uni. J'ai lieu de penser toutefois que le tableau suivant offre des résultats assez approchés de la vérité. J'en ai coordonné les éléments en discutant avec le concours de personnes bien informées, les (I) Le poids total des minerais vendus par ticketing, tel qu'il est publié depuis plus d'un siècle par les journaux, est inexact par, plusieurs raisons : les relevés des quantités vendues sont souvent faits avec négligence, et ils ne comprennent pas na turellement les minerais vendus de gré à

gré par Contrat privé. Cette première erreur entraine une erreur correspondante dans l'évaluation du cuivre contenu dans les minerais; celte évaluai ion , basée d'ailleurs sur des essais encore insuffisants aujourd'hui , implique des chances variables d'erreur, selon la méthode adoptée par les essayeurs, selon la nature et la richesse des minerais (voir S14, p. 553).