Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 272]

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S i4.

FRAIS DU TRAITEMENT MÉTALLURGIQUE

6,0

ou de 891.".,6; dans ces conditions, il faut donc que le fondeur supporte, en déduction du prix réel de vente d'une tonne de cuivre , une charge de 6 I.st. ou de i 20 shill., correspondant à 15".,96 par tonne de minerai élaboré. Bénéfice annuel

de la fonderie.

Rien de plus variable, de plus incertain que le bénéfice annuel d'une fonderie galloise. Dans un ordre de choses où les conditions de l'achat des minerais et de la vente des cuivres resteraient constantes, ce bénéfice dépendrait uniquement du degré de perfection avec lequel seraient conduites les opérations métallurgiques. Dans là réalité, il s'en faut de beaucoup qu'il en soit ainsi : la moindre variation qui se manifeste d'une manière inattendue dans le prix courant du cuivre influe plus sur les bénéfices du fondeur que les modifications les plus essentielles qu'il pourrait introduire dans son industrie. Ainsi , un perfectionnement nouveau qui diminuerait de to p. Io° les frais spéciaux de production n'accroîtrait son bénéfice que de 1sh".,32 par tonne de minerais; tandis que pour diminuer ce bénéfice de pareille somme, il suffit que les cuivres soient seulement vendus dans le courant d'une année à 91,93 par tonne, environ p. too, au-dessous du standard d'après lequel ont été réglés les prix d'achat des minerais. Or, si l'on considère que depuis cinq ans seulement le prix courant des cuivres a subi des variations supérieures à 20 livres sterling ou à 400 shillings par tonne, on comprendra aisément que la direction donnée soit aux achats et aux ventes, soit à l'emploi de l'énorme capital tenu sans cesse en roulement, importe plus au succès d'une fonderie galloise que celle des opérations métallurgiques.

POUR

I

TONNE DE MINERAIS.

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Si l'on tient compte enfin de la simplicité remarquable avec laquelle fonctionnent les ateliers gallois et des garanties de bon ordre qu'offrent l'administration technique des ateliers et surtout le caractère des ouvriers et de tous les agents inférieurs, on s'explique très-bien qu'une grande fonderie doive être considérée, moins comme une entreprise métallurgique que, comme une opération de banque et de haut commerce. En faisant toutes réserves pour les chances variées et imprévues que comporte un tel état de choses, je crois pouvoir, dans une évaluation modérée, esti-

mer le bénéfice moyen des fondeurs gallois à 5 pour ioo les capitaux engagés. Dans les conditions précédemment admises, ce bénéfice monterait chaque année à un total de 315.000 shillings, correspondant à 6s".,7o par tonne. En résumé, les frais et les bénéfices que prélève

le fondeur gallois, pour chaque tonne de

nerais mélangés achetés en Cornwall et à Swansea,

tenant o,137 , et rendant effectivement o,133,

me paraissent devoir être établis comme suit, lorsque le prix courant d'une tonne de cuivre de qualité ordinaire est coté à 951 51,2: slow

Transport des minerais

5,69

Traitement métallurgique, administration, inté-

rêt des capitaux immobilisés Intérêt du fonds de roulement. Frais de vente du cuivre : transport au marché, commission et ducroire, escomptes Bénéfice du fondeur.

19,30 4,29 I 7),96

6,70

Total des frais et bénéfices (returning charges)

51,94

Dans ces mêmes conditions, le prix moyen d'a-

Tonie _XIII, 1848.

35

Total des frais

et (returnlng d" bn.tice'S charges).