Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 245]

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488 Matières pre. mières.

5 12. )(.0 OPÉRATION.

On passe clans cette opération tous les cuivres bruts provenant de l'opération précédente, sans mélange d'aucune autre matière cuivreuse; les réactifs employés. Son t l'oxygène atmosphérique et les matières terreuses de la coulée, de la sole et des parois du four. On emploie en outre, vers la fin de l'opération, du charbon et du bois vert dont le rôle sera expliqué ci-après. Le combustible employé pour le chauffage des fours est un mélange de o,7o d'anthracite et de o,3o de houille; rendu à la fonderie , il revient au prix moyen de 4""-,95 la tonne.

Four de raffinage ; dimensions

Le four de raffinage (Pl. III, fig. I , 2 et 3) offre

relatives à une encore la disposition générale des fours de fusion

types décrits jusqu'à présent par' les particularités suivantes.- La profondeur de la chauffe est portée jusqu'à im,5o, afin que l'on puisse produire clans l'unité de temps un plus grand volume de flamme, et surtout augmenter au besoin l'intervalle entre deux charges successives de combustible, sans affaiblir l'activité de la combustion. Le laboratoire a une plus grande capacité intérieure, afin que l'on puisse y introduire des charges très-considérables et dont. le poids excède parfois Io tonnes. Cette grande

charge moyenne. il diffère toutefois des

capacité n'est pas réclamée par le métal en fusion,

489 ordinairement de om,83 près du pont, et de o,6 près de la porte de travail. Les métaux ayant beaucoup plus 'de tendance que les mattes à s'infiltrer au travers des vases terreux qui les contiennent à l'état de fusion , on donne ici à la sole sableuse une épaisseur de om,8o; comme néanmoins les infiltraFABRICATION DU CUIVRE MALLÉABLE.

tions peuvent encore s'y produire, on la dispose toujours sur une voûte au-dessous de laquelle on peut reprendre aisément le métal qui aurait traversé tout le massif. Le four a deux portes disposées comme celles des fours de. rôtissage ; on y

pratique rarement un trou ou une embrasure de coulée. Le cuivre malléable est ordinairement enlevé à bras d'hommes au moyen de cuillers

on le puise devant la porte 'de travail, d'abord dans le bain qui recouvre toute la surface du fourneau, puis dans un bassin ci qui forme le point le plus bas de la sole, et dans lequel affluent les der-

nières parties de la charge. Dans tous, les fours précédents, où les ouvriers, out surtout à agir au moyen du râble sur des matières fluides ou pâteuses , il convient, pour le meilleur emploi de la force humaine, que la tablette de la porte de travail soit à on',61 environ au-dessus du sol. Le travail consistant principalement ici en une reprise du métal au moyen de grandes cuillers, la hauteur la plus convenable pou r la tablette doit être

mais bien par les fragments solides de la charge

réduite à om,46. Le fourneau de raffinage se

qui doivent être accumulés l'un sur l'autre, de manière à livrer à la flamme le plus grand pas-

dessus du sol de la fonderie.

sage possible ; le four chargé est toujours rempli jusqu'à la voûte. Dans un four où la charge pèse moyennement 7 tonnes, et où les deux axes de la sole ont 3m,5o et 2",5o de longueur, la hauteur du centre de la voûte au-dessous de la sole, est

trouve donc moins élevé que les précédents au. Le raffinage du cuivre, en raison de la grande

Ouvriers spé-

uanti té des matières élaborées et du poids consi- claux et supplémentaires.

dérab/e des pains de cuivre brut, exige une grande

quantité de main-d'uvre. L'élaboration propre-