Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 203]

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5 6. 1Ve OPÉRATION.

FONTE POUR MATTE BLANCHE.

tiques de la méthode galloise .et qui, à ma connaissance, ne se retrouve point dans les usines à cuivre des autres contrées. Sur le continent européen, j'ai vu obtenir une seule fois cette sorte de

.convénient qui se manifeste lors de la fonte pour la matte bronze : cette scorie n'est jamais rejetée, et les métallurgistes gallois ont même trouvé moyen de tirer du cuivre qui y est contenu un parti fort avantageux (voir 8). On pourrait sans inconvé-

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matte dans des essais qui n'ont point encore donné lieu à un procédé régulier.

Le principe de l'opération, où se produit la matte blanche, consiste à associer à la matte bronze grillée, matière première principale de cette fonte, des minerais cuivreux à peu près exempts de sulfure de fer, contenant principalement du sulfure de cuivre, des oxydes de cuivre et du quartz en proportion telle que le sulfure de fer du lit de fusion soit oxydé par l'oxygène des oxydes; que la totalité du cuivre se combine au soufre 'excédant pour forrner la matte, tandis que l'oxyde de fer se combinant à la silice passe en totalité dans les scories. Dans la pratique, on ne peut obtenir régulièrement des réactions aussi tranchées; soit parce qu'il est impossible d'établir entre les oxydes et les sulfures du lit de fusion une proportion constante,

soit parce que, dans les fours où l'on opère, on ne peut jamais mettre en 'contact les dernières' parcelles de deux réactifs rigoureusement équivalents. Pour rendre les réactions aussi complètes que possible, il faudrait prolonger considérablement la durée des fontes, d'où résulterait un accroissement considérable sur les frais dé main-d'oeuvre et la

consommation de combustible. L'expérience a prouvé que pour obtenir le résultat le plus avantageux, il faut laisser une certaine quantité de fer dans la matte et faire passer dans la seorie une proportion assez considérable d'oxyde cuivreux. L'enrichissement de la scorie n'a point ici fin-

nient, et même avec un certain avantage, en ce qui concerne l'emploi ultérieur de cette, scorie, augmenter dans le lit de fusion la proportion des oxydes. En enrichissant davantage la scorie, on parviendrait sûrement à expulser les dernières traces de sulfure de fer et à produire la matte blanche type; c'est précisément ce qui arrive dans un petit nombre d'opérations. Mais pour atteindre

ordinairement cette limite, il faudrait souvent s'exposer à la dépasser, ce qui offrirait un grave inconvénient. Dans ce cas, en effet, les oxydes en excès agiraient sur le sulfure cuivreux et produiraient, aux dépens de la matte, une certaine quantité .de cuivre métallique ; or, ainsi que je l'expliquerai plus loin, le métal produit dans ces conditions est toujours de qualité inférieure : le principe fondamental de la fusion pour matte blanche

est donc d'éviter autant que possible cette production de cuivre, et pour atteindre ce but dans les conditions ordinaires, il faut laisser de 4 à 8 pour ioo de fer dans la matte, et de 3 à 5 pour ioo de cuivre dans la scorie.

Les matières premières de la fonte pour matte blanche sont assez nombreuses : la matte bronze grillée qui forme toujours plus de moitié du lit de fusion, on associe les minerais bruts de 4e classe,

composés comme il,a été dit (p. ii o), et provenant pour la plupart de mines étrangères : du Chili,

du Pérou, de Toscane, d'Australie,. etc. On y fait

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