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36o SUR LES RELATIONS DES ROCHES TRAPPEENNES
yeux des explorateurs anglais, que l'existence de nombreuses crêtes d'affleurements composés de gossan. Les premiers capitaines de mines venus du Cornwall à Santiago-de-Cuba , et entre autres le capitaineReynolds, ne pouvaient trouver d'ex-
pressions trop énergiques pour exprimer leur admiration à la vue de,ces masses de gossan, identiques aux affleurements du Cornwall, mais d'une
puissance bien supérieure. Le cuivre natif, oxy-
dulé et peroxydé noir, qui fut trouvé dans les gossans , confirma cette première opinion , et n'hésita pas à attaquer l'exploitation sur une échelle vaste et dispendieuse. C'est ainsi que les praticiens de chaque pays mettent en première ligne les indicesreconnus dans leur district ; certes ces chapeaux de fer eussent été appréciés par d'au-
tres, mais ils n'auraient pas déterminé chez eux un entraînement aussi décisif.
Les travaux continués depuis quinze années avec une activité croissante ont mis en évidence des enseignements précieux qui prouvent combien il y a d'unité dans les lois qui régissent le gisement , l'allure et la composition des gîtes métallifères. Sous le rapport géognostique , nous retrouvons là les gites de contact et l'influence des roches
trappéennes. Sous le rapport de la composition, nous .trouvons les minerais sulfurés normaux en profondeur, mais transformés vers la surface de manière à changer complétement l'apparence des gîtes : les sulfures de fer ont, en se décomposant, bariolé de teintes ocreuses toutes les gangues et quelquefois les roches, en donnant naissance aux gossans si caractéristiques ; les minerais de cuivre sont transformés soit à l'état d'oxydules, parmi lesquelles se retrouvent les variétés cubiques et capil-
AVEC LES MINERAIS DE CUIVRE ET DE FER.
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laires, soit à l'état du cuivre natif dont on a cité des concentrations en masses de plusieurs quintaux. A cet exemple de gîtes de cuivre liés aux roches
trappéennés de Cuba, nous en ajouterons un second pris dans l'Amérique du Nord. La région qui forme les bords du lac Supérieur, dans la partie Sud-Ouest et Nord-Ouest, paraît devoir prendre un rang important dans l'exploitation des minerais de cuivre. Cette région est principalement formée de trapps qui ont soulevé et traversé des psamrnites dont l'âge est encore incertain, et que M. Jackson a rapportés au vieux grès rouge. Kewena-Point , qui forme un cap trèssaillant sur les bords méridionaux du lac, 'est la Partie la plus étudiée de cette région encore peu habitée; M. Jackson , qui l'a étudiée, signale le cuivre natif comme remplissant les cavités d'un trapp amygdaloïde disposé en dykes très-épais. Parmi les caractères particuliers du trapp métallifère, M. Jackson cite l'existence de veines de datholitequi le sillonnent et contiennent du cuivre métallique en écaille, de la prehnite qui est dans le même cas; enfin de l'analcime, de la laumonite et du spath calcaire. Le cuivre de ces trapps est argentifère, et l'argent pur s'isole en petites veines et petits nodules cristallins dans un cuivre conteCette localité a été visitée en nant de 1846 par M. deVerneuil ; il y a trouvé une grande activité d'exploitation, et en' a rapporté des échantillons intéressants qui confirment la description de M. Jackson et paraissent en effet subordonner les minerais de cuivre aux roches trappéennes.
Ici comme à Cuba, la connaissance des gîtes était antérieure à la colonisation européenne, et les sauvages du Canada recueillaient depuis long-