Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 172]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

342

DE MANGANÈSE ET DE SOUDE.

NOUVEAU PHOSPHATE DE FER

lueur d'une bougie, le minéral offre , sur ses

343

Sa pesanteur spécifique a été prise sur une

portion de manganèse à un degré d'oxydation supérieur à celui de l'oxyde manganeux, ne se manifeste pas si l'on opère sur les parties chatoyantes des échantillons. L'acide nitrique ordinaire l'attaque avec difficulté et seulement par suite d'une longue diges-

quantité pesant 2 grammes, réduite en fragments de la grosseur d'une tête d'épingle. Je l'ai trouvée égale à 3,468.

tion à la température de 6o degrés, sans aucun dégagement de gaz nitreux. Une petite quantité de la matière reste indissoute et se dépose sous

bords seulement, une légère transparence et une couleur rouge-brunâtre. Il raie la chaux fluatée et est rayé par une pointe d'acier. Sa poussière est jaune-brunâtre.

Les échantillons un peu volumineux de cette substance paraissent contenir, par places, des mélanges accidentels d'oxyde ferrique et d'oxyde noir de manganèse. Ils sont quelquefois associés au fer phosphaté vert (Dufrénite) et au fer phosphaté bleu.

A la flamme du chalumeau, sur la pince de platine, ce minéral fond très-facilement et avec bouillonnement, en un globule noir, non magnétique. Au feu d'oxydation, il se dissout complétement dans le sel de phosphore et donne la réaction du mancranèse.

Chauffé dans le matras, il décrépite et dégage une petite quantité d'eau neutre.

Réduit en poudre fine il se laisse facilement dissoudre, à froid, par l'acide chlorhydrique. La dissolution prend d'abord une teinte noire et dé0-acre du chlore. Si l'on élève la température jusqu'à 6o degrés, la liqueur s'éclaircit et reste colorée en

jaune-brun. L'acide sulfurique étendu de quatre fois son volurne d'eau ne l'attaque pas à froid. A ioo degrés, la matière se dissout lentement et la liqueur se colore en rouge - viola tre. Cette coloration en rouge, indice de la présence d'une certaine pro-

forme de poudre brune foncée:

L'acide oxalique le dissout complétement l'aide de la chaleur. La liqueur acide reste colorée

en vert pâle ; au bout de quelques jours, et par suite de l'évaporation spontanée, elle laisse dépo-

ser des cristaux grenus d'oxalate manganeux et d'oxalate ferrique. Chauffée à ioo degrés dans une dissolution de potasse caustique, la poudre du minéral devient noire. Elle est ainsi décomposée partiellement et

cède à l'alcali le quart de l'acide phosphorique qu'elle contenait. 1g,0000 du minéral renfermant 0g41 i8 d'acide phosphorique a cédé à la potasse 0g,1052

de cet acide.

Une analyse qualitative me permit de reconnaître que le minéral est essentiellement formé d'oxyde de fer, d'oxyde de manganèse et de soude unis à l'acide phosphorique et à une petite quantité d'eau.

Il était essentiel de déterminer à quels degrés d'oxydation le fer et le manganèse existent dans ce minéral. J'ai exposé plus haut, que cette substance

attaquée par l'acide chlorhydrique laissait dégager du chlore. Ce dégagement de chlore, qui s'est montré constant sur les échantillons non altérés que j'ai pu soumettre à l'essai, me semble indi-

-