Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 66]

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5 3. I" OPÉRATION.

GRILLAGE DES MINERAIS.

de craya et surtout les tubes qui lui ouvrent passage au milieu du combustible, acquiert la température de la chauffe, et par suite un volume au moins quintuple de celui qu'il avait au dehors; le volume de l'air qui débouche de ce qu'on pourrait appeler les tuyères de craya est donc au moins

ce jette pour le service des fourneaux à tuyères. On peut même dire que cet appareil rénnit toutes les perfections désirables il n'entraîne aucuns frais , soit de construction, soit d'entretien; il ne consomme que la quantité de chaleur effectivement .communiquée à l'air ; enfiu il est absolument inaltérable malgré l'influence combinée de la chaleur et de l'oxygène qui détruisent instantapement, .à ees.températures élevées, tous les appareils métalliques employés jusqu'à ce jouy pour la même destination. Il n'est clone point étonnant que, sous une telle influence, les réactions soit incomparablement plus rapides qu'elles ne le sont dans les fourneaux à tuyères avec de rair froid ou peu échauffé. La seconde cause qu'il importe de considérer est l'extrême division du ,combustible. Par des motifs qu'il est inutile d'analyser ici, les grands fourneaux à tuyères consacrés :aux opérations fondamentales de la rnetallurgie, ne peuvent employer que .des combusti-

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de 6.6o5 mètres cubes en onze heures et demie, ou

de 0m.c".,i6o par seconde. Ces orifices sont distants l'un de l'autre au moins de om,3o; il y en a au plus dix dans toute la surface de la chauffe, et leur section n'excède pas 20 centimètres carrés. La vitesse de fair débouchant par ces orifices n'est donc pas inférieure à 8 mètres par seconde. Cette vitesse, à la vérité, est inférieure à celle qui est nécessaire dans les fourneaux à tuyères pour

la conversion rapide de l'air en oxyde de carbone. Elle .est à peu près du même ordre que celle qui est imprimée à l'air dans les cubilots servant à la seconde fusion de ' la fonte , et Von peut s'assurer, en comparant le poids d'air projeté à. celui du coke brûlé dans ces appareils,

que le gaz, après avoir parcouru dans le combustible incandescent une hauteur verticale de 2 à 3 m ètres , tient encore une forte proportion d'acide carbonique. Mais plusieurs causes fort puissantes qui n'agissent ni dans les cubilots, ni dans

les autres fourneaux à tuyères, tendent à hâter, dans la .chauffedes fours gallois, la conversion com-

plète de l'air en oxyde de carbone. En premier lieu, l'air, avant de réagir sur le charbon, est porté,

par la circulation préalable dans le craya , à une température rouge extrêmement élevée : le système inférieur des chauffes galloises est en effet un appareil à air chaud incomparablement plus parfait que ceux qui ont été mis en usage jusqu'à

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bles en gros fragments, :et il est clair que les vides considérables, de 20 à 400 centimètres cules, .qui .existent entre ces fragments, sont, toutes autres choses" égales, une circonstance défavorable à la rapide réaction des gaz sur le charbon solide. Les conditions d'une prompte :réaction sont évidemment plus prononcées dans une masse de combustible pulvérulent, où les interstices sont presque capillaires, et où la somme des vides ne larme que les t 8 centièmes du volume total occupé par le combustible (1). (1) J'ai trouvé par expériencegnela densité moyenne des anthracites gallois employés dans lesfontieries de cuivre est de 1,38; des observations directes répétées sur les mêmes