Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 30]

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ter. CONDITIONS GÉNÉRALES 58 moyenne des ports de ces deux régions, entre les-

quels s'opère la plus grande masse de transports, est 25o kilomètres, en sorte que l'espace total

parcouru en une année est 6.5oo kilomètres. Les dimanches et fêtes sont effectivement employés au transport quand le navire est en mer dans le cas contraire, ils doivent être consacrés au repos. Si l'on tient compte d'ailleurs des relâches forcées pour mauvais temps, avaries et tra-

vaux d'entretien, on trouve que l'équipage ne consacre réellement au service du transport que 320 jours par an, dont i 6o seulement au transport des minerais de cuivre. Le prix du fret varie avec diverses circonstances et surtout selon la saison : la tonne de minerai de cuivre, telle que la livre le vendeur, c'est-à-dire le poids de 21 quintaux de 112 livres, se transporte

dans l'été à raison de 3, 5o ; dans l'hiver, ceprix monte parfois à 5 shil.; le prix moyen de l'année peut être fixé très-approximativement à 4 shii, Ce commerce est singulièrement favorisé par cette circonstance que les navires, quittant le pays de Galles, reportent dans la presqu'île de Cornwall qui est entièrement dépourvue de combustible minéral , la houille que réclament la consommation domestique; les machines à vapeur employées sur les mines, à l'épuisement et à l'extraction ; les ateliers de construction ; les fonderies de minerai et de métaux établis dans la région des mines, etc. Le poids de la houille nécessaire pour ces divers usages est généralement plus considérable que ce-

lui du minerai de cuivre à transporter; en sorte

que le fret de la houille paie généralement la plus grande partie de la dépense qu'entraîne le voyage complet. Souvent, les propriétaires des bâtiments

DU TRAITEMENT MÉTALLURGIQUE.

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achètent à leur compte, dans le pays de Galles, la houille qu'ils revendent ensuite dans le Corn-wall aux meilleures conditions, et dans ce cas, le bénéfice de cette spéculation se confond avec le prix du fret; lorsque ce transport se fait pour le compte du propriétaire de la houille , le prix du frets'établit

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moyennement, pour l'année, au taux de 5 shil. par tonne de 20 quintaux. Cette combinaison éminemment favorable aux fondeurs galLois réduit à os, oi5 (or,o18), par tonne de miner ai de cuivre

et par kilomètre, le fret qui, sans cette circonLes f stance, eût dû être porté à o .,o35 (o,o43). frais de transport ainsi payés par le fondeur gallois pour rapprovisionnement de leurs usines sont à peine la vingtième partie de ceux qu'ont ordinairement à supporter, à distance égale dans les pays de montagnes, les exploitants des principaux districts de mines et d'usines du continent européen. Il en résulte que malgré la distance considérable qui lessépare des mines, les fonderies galloises, dont le rayon d'approvisionnement, est presque indéfini , se trouvent pour le transport du minerai, dans des conditions plus favorables que la plupart des usines à cuivre du continent, situées

à moins de io kilomètres des mines peu nombreuses où elles peuvent s'approvisionner. Cet ensemble de conditions si favorables aux fonderies galloises est l'une des principales causes de la prospérité dont elles jouissent.

La balance des frais et des bénéfices 'annuels d'un navire de I 3o tonneaux affecté au transport des minerais de cuivre, peut s'établir moyennement comme il suit :