Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 273]

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HISTORIQUE

l'autre côté de la route; mais ce puits ayant atteint, à 3o mètres du sol, le poudingue de la base du terrain houiller, son creusement a été immédiatement suspendu. On a aussi abandonné les travaux de recherches entrepris au puits de la Magdeleine , par suite de l'irrégularité du gîte houiller.

La couche de houille qui existe dans cette localité a de i à 2 mètres de puissance; mais elle est intimement mélangée de schiste, comme à Tartaras, et est sujette à de fréquents accidents. Elle ne pourra donc jamais donner lieu à une exploi-

tation de quelque durée. Territoire

Ce territoire fait partie de la commune de

de Bernadanche. Saint-Jean de Toulas , canton de Mornant. Vers

la fin du. xvine siècle, un nommé Perrichon, mineur de Rive-de-Gier, y creusa près de la maison

Bertholon un puits qui rencontra une veine de houille à 3o mètres de profondeur. Ce puits fut abandonné après qu'on en eut extrait quelques centaines d'hectolitres de charbon.

En 1836, lorsque la fièvre des spéculations commençait à échauffer toutes les têtes, les fils du même F'errichon , aidés de quelques associés, creusèrent à l'Est de la dite maison un puits qui ne fit reconnaître que des rochers bouleversés, et qui bientôt fut comblé par un éboulement. On ouvrit alors un nouveau puits et une fendue au

Sud-Est de la même maison, qui servait de point

de repère, comme étant placée au centre du bassin. Le puits fut abandonné après quelques re-

cherches dans un filon qu'on avait rencontré à 120 mètres, et on dut aussi abandonner la fendue à cause du manque d'air et de quelques infiltrations d'eau. La société Perrichon s'adjoignit en

DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

r-

J 1839 quelques capitalistes Lyonnais, et fit creuser au Nord un troisième puits de 3o à 4o mètres, la stratification n'était nullement régulière. On y entreprit une percée à travers bancs, vers le Sud, qui amena bientôt la découverte d'une couche à

peu près verticale, dans laquelle on poussa plusieurs galeries en direction et qu'on abandonna ensuite. Enfin, dans l'espoir d'obtenir une concession qu'on demandait depuis trois ans, on fit ouvrir en 184o un quatrième puits, celui dit du Châtaignier, à l'Ouest de la maison Bertholon. Ce puits traversa à 38 mètres du jour un petit amas de houille vertical qui se rattachait au Nord-Ouest à une couche de om,6o à o'",80. On approfondit le puits jusqu'à 5o mètres, et on fit à cette profondeur une galerie au rocher qui rejoignit la couche; mais celle-ci était coupée par une faille. Deux autres galeries furent pratiquées à 65 mètres du jour sans résultat. En 1842 les travaux étaient dirigés dans l'amont-pendage à 25 mètres du sol, et débouchaient au jour par le puits du Châtaignier et par une fendue ouverte à l'affleurement de la couche. On a abandonné cette exploitation en i843, par suite de la rencontre de

vieux travaux. Le puits du Châtaignier est foncé sur Procès-verbal de le versant septentrional de la couche qui affleure à ivelu20"11` peu de distance de la maison Bertholon. On a divisé le massif en étages par des galeries en directions, recoupées par d'autres , suivant la pente, et laissant entre elles des piliers de io mètres de côté. Quatre chantiers sont ouverts à différentes hauteurs. Il y a environ trois mois , l'aérage était loin d'être satisfaisant; on était obligé de refouler de l'air dans des caisses à l'aide d'un ventilateur