Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 207]

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HISTORIQUE

était nécessaire, pour la bonne exploitation de ce territoire, de compléter l'épuisement des eaux afin de pouvoir rentrer dans les chantiers de la Chauchère et de la Chichonne. C'est pour ce motif que, vers l'année 1842, on s'est décidé à placer une forte machine d'épuisement (1 20 chevaux) au puits Saint-Joseph. Pendant l'été, le niveau d'eau est descendu de lui-même par suite des infiltrations du puits Thiollier dans le puits Bourret. On exploitait à la fin de 1842, par les puits Saint-Michel et Neuf de la Chichonne, le petit massif de houille qui existe au-dessus du grand

crin dans le voisinage du puits Belair, et qui pourrait à peine fournir pendant 18 mois i000

DES MINES DE RIVE-DE-G-IER.

413 Le charbon exploité dans cette concession est très-propre aux fours de verrerie et aux ouvrages

de grosse forge. Les transports sont devenus beaucoup moins coûteux depuis le prolongement du canal de Givors auquel il serait facile d'arriver par un petit chemin de fer qui desservirait les différents puits du vallon de la Durèze. Sous le rapport de l'aérage on peut diviser les

exploitations de la Montagne du Feu en deux groupes : D'un côté, le puits Journoud aspire l'air

des puits du Rocher et de la Chichonne; d'un autre côté, l'air entre par le puits de la Chichonne,

et par la fendue qui débouche au jour près du chemin de Saint-Genis et sort par le puits Saint-

hectolitres par jour. La pompe du puits Saint-joseph a été mise en

Michel.

activité à la fin de novembre 1842. Elle sert à épuiser les eaux qui affluent dans les puits Neyrand , Chavanne, Saint-Michel, journoud , du Rocher, de la Chichonne, et en outre celles pro-

visite du 30 août chel la partie incendiée qui se trouve à l'Est1842. vers la Chichonne. Le charbon est entièrement réduit à l'état de coke, et ses propriétés varient suivant les circonstances de chaleur et de pression auxquelles il a été soumis. Certains échantillons sont friables et se réduisent en poussière entre les doigts. D'autres, au contraire, sont très-solides, sonores, à cassure conchoïde et résineuse, et présentent en plusieurs points des irisations. Les remblais sont pris en grande partie dans la bâtarde, au mur de laquelle se trouve une cou-

venant des infiltrations soit du ruisseau de Durèze, soit des eaux pluviales de la montagne.

Les ressources de cette concession sont assez étendues surtout dans la partie Ouest. Le massif, dit des Salades, est encore intact. Il reste aussi à extraire la partie comprise entre les puits des Salades et Dumas, celle entre les puits du Rocher et de la Chichonne , et enfin le massif de la grande couche qui suit le ruisseau dans la direction du puits Bourret. La bâtarde n'a été exploitée qu'au

puits du Rocher dans un petit rayon. Sa puissance moyenne était de 2 mètres à 2m,5o. Elle est très-irrégulière au puits Journoud , inexploitable au puits Saint-Joseph , et n'a pas été reconnue à

« la Chichonne.

On a atteint au puits Saint-Mi- Procès-verbal de

che de schiste assez épaisse.

Le creusement du puits Saint-Michel jusqu'au sommet de la montagne est terminé depuis peu. La hauteur de cette cheminée qui ne sert qu'à aérer la galerie de roulage est de 80 mètres. La grande chaleur qui régnait dans cette galerie et qui la rendait presque impraticable, a complétement disparu depuis que ce travail qui avait été reconnu indispensable est achevé.