Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 205]

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4°8

DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

HISTOR IQU E

fondeurs de 147 et 165 mètres, et le second à 115 et à 47 mètres. Plusieurs puits ont été foncés dans la partie de la concession attribuée à la compagnie de la Mon-

tagne du Feu. Les principaux sont

les puits Saint-Joseph, Saint-Miche!, Dumas, Belair et des Salades. Il existe aussi divers anciens puits rapprochés des affleurements de la grande couche, et qui sont abandonnés depuis longtemps. Le puits Saint-Joseph a atteint la grande masse à 137 mètres sans traverser aucune autre couche exploitable. L'entrée dans la grande couche au puits SaintMichel se trouve à 65 mètres de son orifice. Une

percée à travers bancs, ouverte à 5o mètres de profondeur, va rejoindre la même couche dans l'amont pendage. La bâtarde a aussi été découverte par une petite galerie horizontale ouverte dans les travaux de la grande couche. Le puits Dumas a atteint le charbon à 58 mè-

tres. Le puits Belair est foncé sur le grand crin. On v a pratiqué une galerie au rocher à 181 mètres de la surface du sol, et on a poursuivi son creusement jusqu'à 196 mètres sans rencontrer aucune veine de charbon. Le puits des Salades est abandonné depuis 18 r o. Le champ d'exploitation de la petite Cappe

s'étend dans la concession de la Cappe et dans

celle de la Montagne du Feu ; mais il ne débouche au jour par aucune ouverture existant dans cette dernière concession. II est desservi par les deux puits Chavanne et Neyrand , qui sont creusés dans la Cappe, et dont nous parlerons lorsque nous ferons l'historique de cette concession.

4°9 Au commencement de ce siècle l'extraction du charbon avait lieu par les puits Dumas, Wyat, Pa-

gis, etc., situés à peu de distance des affleurements le long du ruisseau de Dureze et dans le territoire dit de la haute Cappe. Ces puits furent bientôt envahis par les eaux. On creusa ensuite les .puits des Salades et Planchet. Ce dernier tomba sur le grand crin et ne traversa aucune couche de combustible. Le puits des Salades eut plus de succès ; des travaux furent poussés dans la grande couche sous la montagne, mais ils ne tardèrent pas à être inondés. En 1802, le sieur Maigre entreprit le creusement du puits Saint Joseph qu'on suspendit avant d'arriver à la houille; mais on le reprit en 1822 époque à laquelle les exploitations de la Cappe, au-dessous du grand rejet, furent remises en activité. Ce puits atteignit le charbon en 1824. La grande couche fut découverte aux puits journoud et du Rocher vers 18o5. Ces puits servirent à l'extraction du charbon jusqu'en 1812 lorsqu'un éboulement qui eut lieu dans le puits du Rocher décida les extracteurs à suspendre l'exploitation. En 1823 on établit au-dessus de ces puits deux machines à vapeur qui permirent de reprendre avec activité les travaux abandonnés. On travailla sans relâche de 1824 à 1829; niais le mode d'exploitation si vicieux que l'on suivait alors, et qui consistait à provoquer des éboulements au milieu d'une niasse de houille dont la puissance atteignait jusqu'à 12 et 15 mètres, occasionna bientôt des fissures nombreuses dans le lit du ruisseau, fissures qui se déclarèrent sur une longueur de 400 à 5oo mètres. La société de la Durèze fit exécuter divers travaux d'art dans la