Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 197]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

392

MACHINE SOUFFLANTE HYDRAULIQUE

A ROUE PLONGEANTE ET ASPIRANTE.

soufflant de Miigdesprung nous offre tous les avantages de celui de M. Henschel , sans en avoir les

chambre qui , par le mouvement de la roue, est arrivée au point le plus élevé de sa course est compiétement en dehors du bain. Il s'ensuit que dans l'espace d'une circonvolution, chaque chambre se

inconvénients. D'une construction extrêmement simple et peu coûteuse, il donne un courant d'air parfaitement constant et égal, la force motrice nécessaire à sa marche est très-faible, et. les frais d'en-

tretien en sont presque nuls; car on n'a pas même besoin de le graisser. Les dessins ci-joints que le

constructeur a bien voulu nous communiquer mettront en évidence, mieux que toute description, la simplicité de cette machiné. La roue plongeante est mise en mouvement au

moyen de l'arbre A ( Pl, IF, J. i , 2 , 3),

par une roue en dessus d'environ trois pieds de diamètre et trois pieds de largeur. Les roues frontales d'engrenage B et C (fig. 3) communiquent

le mouvement à l'arbre D (fig. 3), et par conséquent au tambour E qui marche dans la direction des flèches, et qui lui est réuni au moyen de la plaque en fonte I (fig. ). Ce tambour E, à double paroi, qui constitue la couronne de la roue, est partagé par des cloisons rayonnantes ou palettes en dix chambres L, L, dont on voit la section verticale et transversale dans la fig. 4. L'extrémité antérieure de chaque chambre porte des ouvertures M, N, percées dans les deux parois du tambour, et s'étendant sur toute sa largeur. Un réservoir d'eau à niveau constant G entoure la roue. Celle-ci se trouvant plongée jusqu'à un peu moins

de trois pouces au-dessous du point culminant de la paroi ultérieure du tambour, ce qui donne le maximum d'effet utile, il arrive qu'en toute position, les ouvertures extérieures M, M, de trois

chambres se trouvent émergées, et que chaque

393

remplit une fois alternativement d'air et d'eau. Les ouvertures M, M, aspirentrair pendant qu'elles se trouvent en dehors du liquide, et au fur et à mesure que les ouvertures N, N, s'élevant elles-mèmes au-dessus de son niveau , laissent s'échapper l'eau qui remplissait les chambres. La plus grande partie de l'air ainsi aspiré est renfermé dans la partie

postérieure des chambres par le liquide qui envahit les deux ouvertures pendant leur descente, et ne redevient libre que lorsque, par la circonvolution du tambour, il est mis en contact avec les ouvertures intérieures arrivées au bas de leur course, par lesquelles il s'échappe en opérant son ascension sous les deux demi-cloches en fonte H,

H (fig. i ). Le tuyau horizontal F (fig. ) placé à la partie supérieure de l'appareil reçoit le vent et l'amène à la tuyère du feu d'affinerie.

La fermeture hermétique de l'arbre D, en K (fig. I), s'obtient *au moyen d'un anneau en

cuire

L'expérience a démontré que la marche la plus avantageuse a lieu lorsque le tambour E accom-

plit dix tours par minute. Il donne pendant ce temps environ 250 pieds cubes de vent sous la pression barométrique de 2 1/2 à 3 pouces. Pour

imprimer à la roue cette vitesse normale et en obtenir les effets indiqués, il suffit d'une ouverture

de vanne de 2 pieds 1/2 de large, sur un demipouce de hauteur, et sous une pression d'un pied et demi d'eau.