Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 148]

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DES ROCHES DES VOSGES. 291 CONSTITUTION MINÉRALOGIQUE ET CHIMIQUE

en général avec, une teneur en eau faible ou

nulle. On voit encore, d'après l'analyse, que l'augite du porphyre de Ternuay est à peu près semblable à celui de l'Eiffel, analysé par M. Kudernatsch (1); si on admet de plus les considérations de MM. de Bonsdorff et Schéerer sur l'isomorphisme poly-

mère, d'après lesquelles deux atomes de silice remplacent trois atomes d'alumine, et qu'on représente par (Si) la silice ainsi que l'alumine qui lui est substituée, on a pour le rapport de (fi) à

13,936 : 27,037. soit I 2, car le rapport théorique proposé par M. Sehéerer est de 13,90 , à 27,81 , et par conséquent il est très-voisin de celui de l'analyse : la formule générale de cet augite vert-asperge serait donc dans laquelle on a à peu près .

(P.1)

4

.3 1/4

.

. 11J$

(Mg, Ca, Fe, H )

(Si)

(Si, :41)

La vosgite et l'augite vert-asperge sont les deux minéraux qui constituent essentiellement le porphyre de Ternuay, on y rencontre aussi, mais accidentellement et en très-petite quantité, de la

pyrite defer et des traces de fer oxydulé ; la présence de ce dernier est révélée par une action très-légère du porphyre sur l'aiguille aimantée, et on peut même quelquefois l'apercevoir à la loupe.

Enfin, de même que dans les porphyres qui (1) Rammelsberg, Ilandwrterbuch.

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ont déjà été étudiés, on y rencontre, soit dans des géodes, soit dans de petits filons, qui dans certains cas imprègnent quelquefois complétement la roche clans laquelle ils forment des stockwerks,

de l'épidote vert-pistache, du quartz hyalin et calcédoine, du silex formant des couches concentriques autour du quartz calcédoine, de la chaux

carbonatée, de la chlorite ferrugineuse et une zéolite lamelleuse d'un rouge de corail qui s'al-

tère assez facilement à l'air, et qui est très-probablement de la heulandite : elle est identique à celle dont j'ai signalé des traces dans le spilite de Faucogney, et quoiqu'elle soit plus distincte dans le

porphyre de Ternuay, il ne m'a pas été possible de l'avoir assez pure et en quantité suffisante pour

en faire une analyse. Ces minéraux se trouvent surtout dans les variétés du porphyre, qu'on peut considérer comme ses dégradations, et relativement à leur mode de gisement et à l'ordre de succession qu'ils présentent, il n'y a rien à ajouter à ce que j'ai. dit antérieurement lors de l'étude du porphyre de Belfahy ou du Mélaphyre.

En terminant l'énumération des minéraux qu'on trouve dans le porphyre de Tcrnuay, je dois ajouter qu'il présente quelquefois accidentellement des

paillettes de mica dans sa pâte, ainsi que cela a lieu entre Belonchamp et la Fresse , à la côte du Recey, etc. ; ce mica paraît provenir des formations qui l'avoisinent , et on doit alors regarder le porphyre comme roche de passage : dans certaines dégradations du même genre qu'on trouve dans les localités qui viennent d'être citées et au pied du mont de Vanne, on y trouve encore en petite quantité de la diallage et divers feldspaths, qui se reconnaissent par la couleur rouge qu'ils