Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 136]

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270 CONSTITUTION MINÉRALOGIQUE ET CHIMIQUE

flexamen de quelques collections de roches rapportées de Norvvège m'a fait voir plusieurs va-

riétés de porphyre ayant toujours pour base du labrador, mais qui diffèrent assez notablement de celui qui vient d'être étudié. Quoiqu'il soit

DES 41QPHEs DES VOSGES.

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de chair, dans laquelle les cristaux de feldspath précédents sont plus petits, mal définis et d'un jaune cireux ; ils présentent la macle caractéristique du labrador, ce qui n'avait pas lieu dans les variétés précédentes que j'ai examinées; en outre

très-difficile de les distinguer d'une manière abso-

ils sont extrêmement minces dans la direction

lue, à cause de leurs caractères communs et des

perpendiculaire à la face oc P

passages qu'elles présentent les unes aux autres, je vais essayer de les énumérer sommairement , en donnant leur définition minéralogique, et en ob-

servant que c'est seulement sur les lieux qu'une classification complète peut être faite. J'ai déjà cité la variété du porphyre brun ou brun-rougeâtre, laquelle est remarquable par une très-grande abondance de cristaux de labrador, qui sont d'une couleur plus pâle que la pâte sur laquelle ils ressortent d'une manière très-nette. Leur forme a été décrite antérieurement et, suivant oP, ils présentent des parallélogrammes trèsallongés ( i). Ce porphyre diffère de celui examiné

précédemment en ce que la pâte n'est plus magnétique, et a perdu sa teinte grise due au mélange intime des cristaux d'amphibole ; cependant , d'après MM. Cordier (2), de Buch (3) et Keilliau (4), il en renferme encore, On le trouve à Sunderwold , au Nord de Christiania, sur le bord du Turifiord, et aussi à Typholms' Udden, Holmestrand , à Crogskoven , etc. On a aussi un porphyre à pâte violacée ou rouge C'est le rhomben porphyr le mieux caractérisé de M. de Buch, ou le porphyre brun-rouge de M. Brongniart. Cordier. Classification des roches. Voyage en Scandinavie. Mémoire sur le terrain de transition de Christiania.

on conçoit alors

que la cassure offrira en général des parallélogrammes, et suivant oP des aiguilles striées trèsallongées. C'est cette dernière propriété qui a valu à ce porphyre le nom de qui lui

nadeln-porphyr' a été donné par M. de Buch. Du reste, dans son Mémoire sur la géologie de la Norwège, M. Keilhan a réuni ce porphyre et le précédent dans un même groupe. Quelquefois, ainsi que me l'a fait observer M. Durocher, sur des échantillons venant d'Holmestrand , on y trouve de plus du pyroxène augite en cristaux, assez gros, d'un vert-bouteille foncé, et dans certaines variétés à *pâte violacée le pyroxène peut même devenir très-abondant (i). Enfin il y a en outre des porphyres grenus d'une couleur vert foncé, ou verdâtres et noirâtres (2), à base de labrador qui s'y présente en cristaux ma-

clés comme à l'ordinaire : quelques-uns ressemblent beaucoup à des variétés des Vosges que j'ai décrites antérieurement, et ce sont alors de véritables mélaphyres bien caractérisés. On les observe,

par exemple, à Boerum, au Nord de Christiania, à à l'Île Malmoën , etc.; et quoiqu'ils soient comme les porphyres précédents à base cle labrador, M. A. Brongniart a constaté qu'ils sont plus modernes, puisqu'ils' y forment des filons. Porphyre augi tique de M. Keilhau. Trapps de M. Brongniart et de M. Keilhau.