Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 94]

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DES MINES DE RIVEDE-GIER.

HISTORIQUE

loin que le prix du pérat est beaucoup plus élevé

Au jour : fr,

marqueur, à 4 fr. 1 bennier, à 2f,75. . 1 forgeur, à 2f,50 2 receveurs de jour, à 2,25 1 receveur de nuit, à 2 fr 1 chargeur, à 2 fr 1 voiturier, à 2 fr. 1 trieur de pierres, à 1 fr 1

3 manuvres, à 2 fr.

1 machiniste, à 70 fr. par mois 1 machiniste, à 65 fr. par mois 1 cheval, à 3 fr. par jour.

56,00 38,50 35,00 63,00 28,00 28,00 28,00 14,00 84,00 35,00 32,50 45,00

1.985,30

Total

3 483,60

La journée de charbon est de 7o à 75 bennes, de 7 à 8 hectolitres. Prix de vente.

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Les charbons se vendent à Rive-de-Gier à l'hectolitre ou au quintal métrique, suivant qu'ils sont en menus ou en gros morceaux (1). On les classe sous ce rapport en 3 catégories : 1° le gros ou pérat ; 2° le moyen ou grêle, et 3° le menu. On distingue aussi une 4° classe de charbons que l'on désigne sous le nom de rnalbroucks ; cette classe renferme les charbons mélangés de menu et de moyen qui s'extraient habituellement des couches naturellement friables Ou qui le sont devenues à la suite de mouvements du sol résultant d'anciens travaux mal dirigés. Le prix des houilles dépend non-seulement de leurs qualités , mais encore de l'état de division dans lequel elles se trouvent. Ainsi on verra plus (1) L'hectolitre de menu mêlé de grêle pèse environ 83 kil.

que celui du menu. Cette supériorité de la houille en gros morceaux tient non-seulement à ce qu'elle peut être employée à des usages plus nombreux

que le menu, mais à ce qu'elle éprouve moins

de déchet par le transport et qu'elle donne beaucoup plus de chaleur que le menu à volume égal (1 ). Il y a donc un grand avantage à extraire d'une mine le plus de gros possible. A Rive-de. Gier les petites couches donnent en moyenne 1/3 de pérat et 2/3 de menu; mais il n'en est pas de même dans la plupart des grandes exploitations, telles que celles et à l'exception de etc., les autres n'obquelques-unes' de Couzon, d'Egarande , tiennent guère que 1/5 de pérat, 1/8 et même moins. En 1839 plusieurs sociétés se sont réunies pour vendre leurs charbons en commun ; cette association, connue sous le nom de Compagnie Char. bonnière , avait pour but d'empêcher les facheux effets de la concurrence, en établissant une échelle commune pour les prix des différentes natures de

houille. Les produits de l'association étaient répartis entre les différents intéressés, proportionellement à la quantité extraite journellement par

chacun d'eux. Cette compagnie, après s'être réunie à celle de St-Étienne dans le courant d'avril 1843,

époque à laquelle il y avait plus de i million

d'hectolitres en magasin, a été dissoute quelques mois plus tard. Ce fait a immédiatement produit une baisse dans les prix des charbons, ainsi qu'on peut le voir en parcourant le tableau suivant (1) Un mètre cube de houille réduit en menu rend en effet 14 hectolitres environ.