Annales des Mines (1847, série 4, volume 11) [Image 149]

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CHEMINS DE FER ANGLAIS.

Avant de se placer dans l'évitement où il doit attendre lé passage du train de voyageurs, le mécanicien s'assurera que les signaux pour l'arrêt des

trains qui pourraient arriver sont faits dans les directions nécessaires. S'il n'est possible de se garer que sur la voie pa-

rallèle pour laisser le passage libre au train de voyageurs attendu, il faudra subir cette nécessité, mais jamais que comme exception et pis-aller. Le mécanicien doit toujours, autant que pos-

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sible, marcher avec le tender placé derrière la machine. Portion d'un train laissée sur la voie prineipale,

Si, par suite de circonstances qu'il ne peut `""f" riser, le mécanicien est forcé de laisser sur la ligne principale une portion de son train , il n'ira pas, après avoir garé la première portion, chercher la seconde en rebroussant sur la même voie, à moins qu'il n'y soit dûment autorisé. En règle générale, il devra revenir par la voie parallèle jusqu'aux aiguilles les plus proches en arrière de la portion du train laissé sur la voie. Ces aiguilles seront traversées, et la dernière portion du train sera poussée jusqu'à. ce qu'il soit possible à la machine d'aller se placer en avant et de remorquer. Il est très-formellement défendu aux mécani-

ciens ou chauffeurs de jeter de leurs tenders les petits morceaux ou la poussière de coke, à moins que ce ne soit dans les fosses établies aux stations de première. classe.-. Rapports des mé-

Tout mécanicien arrivé à la fin de son voyage au chef du matériel un rapport où il indique 1° L'état de sa machine et de son tender ;

5,ahnatqcuir,soyalerès doit faire

299 .2° L'état du chemin ou toute autre circonstance utile à être connue des autres mécaniciens. Enfin , il doit veiller à ce que les diverses ORGANISATION DE L'EXPLOITATION.

lampes ou signaux fixés sur sa machine ou son tender soient remis au lampiste chargé de les soigner et de les garnir. J'ajouterai ici qu'en Angleterre, les meilleurs Salaire des méeaet chautmécaniciens reçoivent 7 sch. 1/2 par jour, soit rneiueiens rs en

21. 12 2 sch. 6 d., ou 66 fr. 20 C. par semaine; un Lon terre. chauffeur reçoit 4 schellings, soit 5 francs par jour

(c'est là le salaire régulier, standing wages). Mais ce n'est pas tout ; ils sont payés en sus pour tout travail extra, et reçoivent deux jours de paie dans le même jour, lorsque, outre leur travail régulier, ils font en sus un travail équivalent , ou moitié en sus, s'ils font moitié en sus. S'ils passent la nuit hors de chez eux, on leur paie le souper, le lit et le déjeuner, en tout 3 schellings environ, 'soit 3 fr. 8o cent.

A Noël, chaque mécanicien reçoit de la compagnie un pardessus (great-coat) en drap trèsépais et presque imperméable à l'eau. Ceux des mécaniciens dont la conduite n'a mérité aucun reproche et qui se sont fait remarquer par leur exactitude à arriver aux diverses stations de la ligne aux heures de passage annoncées par la compagnie, reçoivent une prime 'd'encouragement qui

s'élève jusqu'à 5 liv. sterl. Ou 125 fr. Moitié de cette somme est donnée à leurs chauffeurs. Enfin, sur certaines lignes, surtout celles où le coke est cher, on leur alloue une certaine proportion des économies qu'ils font. Cette proportion s'élève en moyenne au quart de l'économie faite et que se partagent le mécanicien et le chauffeur,. la part de ce dernier étant, par rapport à celle du méca-