Annales des Mines (1847, série 4, volume 11) [Image 102]

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RAPPORT SUR LES MOYENS .

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ereide du registre, ce qui oblige soit à lever fréquemment ce' dernier pour ramener le charbon avec un ringard, soit à débrayer de temps en temps la grille. Généralement on peut dire qu'il convient d'em-

ployer une vitesse d'autant moins considérable que le charbon est plus gras. Avec le charbon d'Anzin cette vitesse maxima était celle que nous avons représentée par C, et qui était environ 32 millimètres par minute; c'est cette vitesse 'qui, avec une épaisseur de couche de 8 centimètres 1/2, a donné les meilleurs résultats. 6° Dans aucun cas cet appareil n'a produit d'économie sur le combustible, niais on peut arriver à peu près aux mêmes consommations en se conformant aux principes posés plus haut; toutefois

la surveillance de la part du chauffeur doit être continuelle, et le décrassage est plus pénible que dans les grilles fixes. Enfin cet appareil, outre qu'il exige l'emploi

d'une force motrice, est d'un prix élevé, ce qui pourra mettre obstacle à ce que son usage se répande promptement dans les ateliers industriels. Conclusion.

De l'ensemble des essais faits à Chaillot, à l'entrepôt des marbres et à la manufacture royale des tabacs, nous croyons potiVoir tirer les conclusions suivantes 1° Pour que la combustion des houilles grasses ne soit pas accompagnée de fumée, il est nécessaire que la quantité d'air qui arrive sur le combustible , ou qui se mêle aux produits 'gazeux de la combustion , immédiatement après leur sortie du foyer, soit au moins double de celle qui est né-

DE BRULER OU DE PRÉVENIR LA FUMÉE.

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cessaire pour la transformation des éléments dela houille en eau et en acide carbonique. Le développement abondant de fumée dans les instants qui suivent les chargements de combustible-frais sur la grille, est dû principalement à ce que l'air ne peut alors pénétrer en quantité suffi-

sante à travers les interstices existants dans la masse de combustible qui recouvre la grille. 2° On peut éviter ou du moins diminuer consi-

dérablement le développement de la fumée, en donnant à la grille , et surtout au vide intérieur de la cheminée, les dimensions nécessaires, eu égard à la quantité de combustible brûlé dans un temps donné , pour qu'il arrive une quantité d'air suffisante , même aussitôt après le chargement de combustible. Des expériences de combustion lente faites à l'entrepôt des marbres, et dans lesquelles la production d'une fumée opaque n'avait lieu qu'à

de rares intervalles et pendant des instants trèscourts , on déduirait les règles suivantes pour la construction d'un fourneau qui ne produirait que très-peu de fumée. La somme des vides compris entre les barreaux étant le quart de la surface totale de la grille, la surface de la grille en décimètres carrés devrait être égale à une fois et demie la quantité de houille

à brûler par heure, exprimée en kilogrammes, et l'aire de l'orifice supérieur de la cheminée devrait être égale à la moitié environ de la quantité de houille exprimée en kilogrammes, ou bien au tiers de la surface totale de la grille ; une hauteur de 20 Mètres et même probablement une hauteur moindre de la cheminée serait suffisante ; les carneaux devraient d'ailleurs avoir une section à peu