Annales des Mines (1847, série 4, volume 11) [Image 24]

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ANALYSE DU CUIVRE GRIS

Des essais qualificatifs faits par les méthodes or-

dinaires ont prouvé que cette substance contenait du soufre, de l'arsenic, de l'antimoine, du cuivre,

du fer et du zinc. J'y ai recherché le plomb, le

bismuth et le mercure sans en trouver la moindre trace. Plusieurs essais faits au laboratoire de l'Ecole des mines

,

sur divers échantillons que

M. Masson nous avait confiés, ne nous ont pas donné d'argent en quantité notable. Ce résultat comparé à celui obtenu par M. Berthier, montre que l'argent est réparti fort irrégulièrement dans l'étendue des filons. La densité des cristaux a été à 23° de J'ai employé, pour analyser le cuivre -07,9gris de Mouzab , la méthode de M. H. Rose, qui consiste à se servir du chlore sec, mais en modifiant légèrement son appareil. M. H. Rose se sert d'un tube recourbé à deux boules, qui est embarrassant pour l'introduction et la pesée des matières. En outre, la poudre métallique , étant placée tout entière dans une des boules de l'appareil , ne présente à l'action du chlore qu'une faible surface, ce qui rend l'attaque longue et difficile. Je me suis servi de préférence de la disposition suivante

ABC est un large tube en verre vert,vert, qui a

été, recourbé à angle droitenB.

La poudre métallique a été pesée clans un autre

tube en verre

plus étroit , ou-

DE MOUZAÏA (ALGÉRIE).

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vert aux deux bouts , dont la longueur était d'environ om,i 2 , et qu'on introduisait en DE

dans la partie horizontale du large tube recourbé. Celui-ci plongeait de quelques centimètres dans une solution d'acide tartrique. Après avoir traversé cette solution , les gaz s'échappaient dans l'air par

le tube FG, long de ce,20, qui était rempli de

fragments de porcelaine mouillés par la liqueur tartrique. L'expérience m'a prouvé que cette précaution était nécessaire pour retenir complétement les chlorures volatils. Le courant de chlore sec arrivait par l'extrémité A du tube recourbé qui était placé sur une grille en tôle de O',20 de longueur, et chauffé avec du charbon. L'attaque a eu lieu avec la plus grande facilité. Le cuivre gris absorbe déjà le chlore à la température ordinaire. Il faut chauffer avec précaution dans le commencement de l'expérience et éviter, vers la fin, d'élever la température jusqu'au ramollissement du verre. A cette température, le protochlorure de cuivre serait volatilisé en quantité très-notable avec les autres chlorures. En opérant sur 2 grammes environ de matière, l'attaque était toujours terminée en moins d'une heure. On laissait refroidir l'appareil, puis on en retirait le tube DE qu'on mettait en digestion dans de l'eau acidulée par de l'acide chlorhydrique. La dissolution clans l'eau acide a toujours été complète sans aucun résidu de gangue ou de matière inattaquée. La liqueur tartrique retenait le soufre, l'antimoine et l'arsenic avec du fer et du zinc. On a lavé avec soin le tube recourbé ABC , ainsi que le tube rempli de fragments de porcelaine, et toutes

Tome XI, die-.

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