Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 348]

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EXPÉRIENCES FAITES EN 1845 DANS LES LABORATOIRES DES DÉPARTEMENTS. .699

La composition de l'argile est absolument la

.roche à froid dans l'acide faible; il reste alors des flocons bruns de matière animale qui brûlent sans résidu. L'ammoniaque dissout cette matière et l'on peut

même que la précéderne. La glaise est seulement mélangée d'une quantité moins considérable de sable quartzeux. A ce sujet, nous rappellerons que nous avons analysé en 184o, une argile de Villyen-Trode (Aube) qui, d'après nos indications , a été employée avec un grand succès à la préparation des briques réfractaires dans l'usine de Dammarie (Meuse) (voyez Examen de diverses substances employées dans l'usine de Dammarie pour

décolorer la roche en la traitant par ce réactif. Si l'on évapore ensuite à une douce chaleur l'ammoniaque, la dissolution abandonne une matière

d'un 4.eau jaune pâle qui a la nuance de l'orpiment.

3° A nalrse d'une roche ayant apparence d'un calcaire marneux de la JO rmation du calcaire d'eau douce au-dessus du calcaire grossier.

la fabrication des briques, Annales des mines, 3e série, t. XX, p. 2o6; et Analyses de divers minerais, 4e série, t. IV, p. 131 et 132). Cette ar-

gile appartient, comme les précédentes, à l'argile plastique, c'est de même que ces dernières une halloysite de la formule Si- AI' Aq', avec o,3o de

L'étage inférieur du calcaire d'eau douce présente, dans le département de la Marne, une variété innombrable de roches qu'il est difficile de classer d'après leurs caractères minéralogiques. Les uns ont l'apparence de calcaires blancs marneux, souvent

On observe, dans la formation des lignites des environs d'Épernay, plusieurs couches ou lits d'une roche calcaire jaunâtre, tendre et friable, qui exhale sous le choc une odeur empyreumatique prononcée. Cette roche est remarquable par les restes organiques qu'elle recèle. Elle est principalement caractérisée par des physes qui diffè-

fort tendres, happant à la langue; d'autres ressemblent aux halloysites, elles sont demi-transparentes et d'aspect corné. Cependant l'analyse démontre que ces roches ont une composition

sable fin. 2° Analyse d'un calcaire de f étage des lignites.

rent de celles du calcaire d'eau douce de Lily. Les

coquilles fluviatiles y dominent ; ou y voit en abondance des naelanopsis et aussi des graines de chara. C'est du carbonate de chaux qui renferme une trace d'alcali et une proportion notable d'une matière organique particulière. Quand on traite ce calcaire par de l'acide acétique concentré, on sent une odeur pénétrante, empyreumatique; cet effet

n'a point lieu quand on dissout lentement la

,

toute différente de celle qu'on serait tenté de leur attribuer au premier aperçu. La magnésie y jolie un rôle très-important, soit en constituant des. dolomies, soit encore en faisant partie de combinailiaisons silicatées. Si l'on recherche quelle a pu _être l'origine de ces roches, on ne sera pas éloigné'

d'admettre qu'une partie de leurs éléments doit provenir de l'altération de roches magnésiennes et probablement des roches éruptives de la classe des serpentines qui ont apparu entre l'époque de la craie et celle du terrain tertiaire. A la érité on ne trouve sur les bords du bassin aucune trace de ces roches, et le terrain ne porte aucune trace de dislocation qu'on doive attribuer à leur éruption TOMC

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