Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 332]

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EXPÉRIENCES FAITES EN 1845

DANS LES LABORATOIRES DES DÉPARTEMENTS. 665

traitée par un acide, puis évaporée à sec pour séparer la silice dissoute. Le sel alcalin, repris par l'eau, a donné, pour les trois calcaires examinés, des traces d'a cide phosphorique; il est par suite probable que l'effet de ces chaux, pour l'amende-

ment des terres, doit, au moins en partie, être attribué à la présence de l'acide phosphorique,

dont le rôle est si important pour la formation de toutes les graines. Voici le résultat des quatre analyses :

insoluble est d'ailleurs moins argileux que feldspathique et quartzeux. Le calcaire est effectivement criblé de petits points blancs qui sont pour la plupart formés des débris d'une roche ancienne.

2° Essai des anthracites de l'arrondissement de Roanne. Le terrain dans lequel se trouvent ces anthracites, est également décrit dans le mémoire cidessus cité.

Tous les essais ont été faits de la même ma-. CALCAIRES DE

Néronde. Regny.

Saint Naconne. GermainLa val.

Carbonate de chaux,.. , . . . Carbonate de magnésie...... Carbonate de mang,anèse:..

0,948

0,927

0,004

0,784

0,938

traces.

traces.

0,036

0,022

0,003

0,004

Carbonate de protoxyde de fer.

0,010

0,016

Alumine.

0,009

0.001

Résidu argileux. .

0,024

0,042

0,160

0,034

Eau et bitume.

0,002

0,010

0,020

0,003

1,000

1,000

1,000

Acide phosphorique.

traces.

.

1,000

0,001

traces n'a pas été traces faibles. cherché. notables.

Les calcaires de Néro nde et de Regny sont pres-

que noirs et fortement bitumineux. Ceux de N'aconne et de Saint-Germain-Lavai sont gris clair et contiennent pluuît de l 'eau que du bitume. On voit d'ailleurs que .les chaux sont pures et grasses, celle de Nac:onne ex c eptée, qui est moyen-

nement hydrauliqu e et maire, et dont le résidu

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.nière. On a directement incinéré 3 grammes d'anthracite dans une capsule de platine , sous la moufle d'un petit four de Coupellation , et 15 gr. grossièrement concassés ont été calcinés dans un creuset de platine placé au centre d'un creuset ré-

fractaire ordinaire. Le gaz qui se dégageait brûlait avec une flamme rouge bleuâtre à peine visible , ce qui semble bien indiquer, comme on l'a annoncé, que les anthracites ne donnent aucun hydrogène carboné à la distillation. Le résidu de la carbonisation a toujours parfaitement conservé l'aspect du combustible brut, et la proportion des matières volatiles varie seulement entre 7 et Io p. o/o; ce qui indique tout à la fois de véritables anthracites et une grande conformité de composition.

La proportion des cendres est toujours considérable, aussi la densité des anthracites est-elle généralement fort élevée et, à peu d'exceptions près, elles sont ternes et habituellement entremêlées de parties schisteuses.

A part l'anthracite feuilletée de La Bruyère, elles s'enflamment difficilement, mais aussi ne se

consument qu'avec lenteur, ce qui les rend pré-