Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 226]

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DESCRIPTION DES FILONS

DES MINES DE POULLAOUEN.

l'on avait placé, en conséquence, un puits sur lequel on fondait de grandes espérances. On s'était trompé sur la direction en se hâtant trop de généraliser une direction anormale. Plus tard , la région dont le point D, occupe la crête étant reconnue et presque épuisée jusqu'à la profondeur du niveau de Beauvoir, on résolut de créer un nouveau champ d'exploitation à une plus grande profondeur, mais sur la bande métallifère précédemment exploitée. Dans ce but, le puits Saint-Sauveur (dont le nom révèle la confiance de l'ingénieur qui en fit adopter le projet)-; ce puits fut entrepris pour être poussé à iono pieds. A cette profondeur, il aurait pu, en effet, rencontrer la place du filon ; mais sans grand profit

oublier le premier projet, qui ne fut plus poussé que mollement. C'est pourquoi le puits Saint-Sauveur n'a pas atteint la profondeur pour laquelle il avait été entrepris; ce qui ne laisse pas, du reste,

selon toute apparence, si, comme on a lieu de croire maintenant, ce filon ne conserve plus à

cette profondeur ses caractères utiles. Ici, on n'avait fait abstraction que d'une chose, mais d'une chose essentielle, la continuité du minerai. On admettait qu'au Nord et au Sud de la bande exploitée, le minerai pouvait avoir réellement disparu sans espérance de retour ; mais on ne doutait nullement de la profondeur. C'est absolument l'un des cas de la Géologie appliquée. Par bonheur, il arriva que le plan auquel l'établissement de ce nouveau puits se rattachait, ren-

dit nécasaire un changement clans la distribu-

tion des eaux motrices. Ce changement amena le déplacement des ateliers de préparations mécaniques, et en creusant les bassins destinés à recevoir les sables de nulle valeur, on mit à nu inopinément la crête de cet amas de veines qui a été décrit ci-dessus. L'extrême abondance de minerai que l'on eut ainsi tout d'un coup à sa disposition fit

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que d'être fâcheux pour la reconnaissance du filon dans ces parages. Le Croiseur de Bouloïe(voirau N. du phi n,fig. 6),

connu sens le nom de reines de Pyrites , paraît

Croiseur de Bouloïe,

être stérile. Il est un peu plus quartzeux peut-être que le filon de la Vieille-Mine, dont il ne difière pas beaucoup d'ailleurs. Sa direction et sa pente sont les mêmes , à quelques degrés près. On ne remarque pas dans la profondeur cette abondance de pyrites que l'on a probablement rencontrée aux affleurements et qui lui a valu son nom. La puissance de cette veine ne dépasse guère ï mètre. Le croiseur de Bouloïe longe un petit vallon marécageux et amène beaucoup d'eau dans les travaux souterrains. Il coupe le filon principal et paraît le rejeter de quelques décimètres du, côté de l'angle aigu. Les filons de la Vieille-Mine et de La boulaye qui

paraissent être coupés au contraire par le filon principal , donnent pareillement lieu à un rejet de quelques décimètres tout au plus. On ne possède pas toutes les données désirables

Age relatif des

pour établir, d'une manière certaine, l'âge relatif ecianscls.Ve'sstèmes

des cinq principaux systèmes de cassures qu'on observe dans le groupe de Poullaouen.il y a incertitude surtout au sujet du filon principal, par rap-

port à Saint-Charles, au sujet du croiseur de Boulok , par rapport à la faille. L'entrelacement et l'union intime qui existent sur une grande étendue, entre le filon principal et deux veines parallèles , appartenant eu sys-

de