Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 165]

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MINES ET FONDERIES

considérer et 8 pour le second.. Or 28 mètres X 12 336. A l'année nécessaire à l'établissement de la foncée il faut ajouter le temps nécessaire à l'avancement convenable de la galerie inférieure. Un mode. d'abatage basé sur cette disposition retarderait donc de plus d'une année le moment où il serait possible d'entamer à la fois , comme tr

on le fait tout d'abord actuellement, la moitié d'un massif' limité par deux niveaux successifs.

Pour qu'on pût se flatter de gagner quelque

chose à cet égard, en faisant usage de puits et de galeries à travers bancs, il faudrait que la roche encaissante fût considérablement plus favorable à l'avancement que la matière du filon. Car ayant tout de même à faire la galerie inférieure et an

moins une entaille, il est bien invraisemblable que la différence du temps nécessaire à cette entaille, relativement à celui qu'exige la foncée, puisse être suffisante pour permettre l'établissement d'un puits de 3o mètres et _d'une galerie de 12 à 15 mètres, ouvrages qui, dans des conditions favorables, peuvent demander cinq ou six mois. Ce temps d'ailleurs est suffisant, à lui seul, faire porter à l'argent produit par la ventepour du minerai, un intérêt supérieur à l'excès de dépense qu'entraîne le mode crabatage usité. Ainsi , ce mode cfabatage était convenable non-seulement au début de l'exploitation, lorsque le minerai était trois fois plus riche,. niais il paraît l'être encore aujourd'hui pour des minerais dont la valeur n'a rien d'extraordinaire (18 francs environ par t oo kilogrammes). Toutefois, il ne faut pas se dissimuler que cette convenance tend à disparaître à. mesure que les

DU MIDI DE L'ESPAGNE.

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travaux s'approfondissent, et cela indépendamment de l'appauvrissement du minerai qui n'est qu'un fait particulier. En thèse générale, l'exploitation de bas en haut offre des avantages tels, tant par rapport à l'abatage que par rapport au transport souterrain, qu'il eût été bon, ce semble, de se ménager la faculté d'en jouir, en établissant de bonne heure un ouvrage spécial destiné à joindre la profondeur, pour y préparer un champ d'exploitation capable de soutenir, à son tour, l'activité qu'on a su imprimer, tout d'abord, à la production. Une année ayant suffi pour reconnaître l'importance du gîte, les cinq années suivantes auraient pu être employées en travaux préparatoires dirigés dans ce sens, et si ce temps sùffisait pour préparer des champs d'exploitation nouveaux situés à des niveaux notablement plus bas que ceux que l'on tient, le système usité cesserait d'être justifiable pour l'avenir. »Le filon de San-Gabriel , qui n'est peut-être qu'une dépendance du filon principal du Jaroso niais qui en diffère essentiellement en ce que le minerai n'a pas éprouvé d'altérations chimiques postérieures à sa formation, ce filon paraît donner lieu à un abatage bien plus productif que le filon principal. Je trouve en effet, dans mes notes, que les 14 picadores employés à la concession de SanGabri el produisen journellement 1.240 a rrobes de minerai ,dont le détail a été donné précédemment. Cela fait_88 arrobes on u .000 kil. par poste de picador. Bien que le minerai de San-Gabriel puisse être plus lourd que celui qu'on retire actuellement du filon principal, une différence de à 3, calculée

sans tenir compte des nulles valeurs de San-Ga-