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NOTICE NÉCROLOGIQUE
les effets étaient si inattendus, que, comme en Ecosse, on obtenait en Wurtemborg une économie dans la consommation du combustible et un accroissement dans la production de la fonte. M. Voltz profita de la mission qui lui ava.t été donnée de se rendre à Wasseralfingen pour étudier en même temps les effets des creusets puisards qui, dans plusieurs usines de l'Allemagne, sont annexés aux hauts-fourneaux, et dont les maîtres de forges de France ne connaissaient pas encore l'usage. If publia les résultats qu'on en ob-
tenait, dans le tome VIII de la troisième série des Annales des mines pour l'année 835; et les
propriétaires des forges du Bas-Rhin annexèrent de semblables creusets à leurs hauts-fourneaux de Niederbronn et de Zinswiller. Après quelques essais, ils constatèrent des avantages analogues à ceux que M. Voltz leur avait fait pressentir. Les connaissances qu'il avait acquises en géologie, en minéralogie et en zoologie, le portèrent à réaliser le projet qu'il avait conçu depuis longtemps, de disposer, d'après un ordre tout nouveau, les collections d'histoire naturelle de l'Académie de Strasbourg; personne n'était plus propre que lui à leur donner l'importance qu'elles ont reçue et lorsque la ville fit l'acquisition du Musée, il y eut unanimité pour l'appeler à faire partie du conseil d'administration. Grâces à ses soins, à son zèle, à ses généreux efforts, ces collections prirent bientôt un développement remarquable; et c'est avec raison que l'un de nos collègues, M. Dufrénoy, en faisant connaître à la Société géologique de France les travaux de M. Voltz, disait que, par ses soins, l'Académie de Strasbourg était devenue « une espèce de congrès scientifique per-
SUR M. vouTz.
243 manent, Otà les minéralogistes et les géologues de France et de l'Allemagne venaient constamment
puiser des lumières. » Il fut l'un des fondateurs de la Socété d'histoire naturelle de cette ville, ainsi que du recueil scientifique qu'elle publie; et toujours mû par le désir d'être utile à ses concitoyens , il ouvrit à l'Académie , d'après l'autorisation qu'il en reçut de M. le ministre des travaux publics, un cours de géologie et de minéralogie que c,ontinue avec succès le jeune ingénieur des mines chargé du service du Bas-Rhin, et que la Faculté des sciences de Strasbourg compte au
nombre de, ses membres. Les Mémoires 'et Notices que M. Voltz a fait
insérer dans les Annales des mines ont été précédés ou suivis d'un plus grand nombre, qui ont été l'objet de publications, tant dans les Mémoires
de la Société d'histoire naturelle de Strasbourg le Journal périodique de M. professeur à l'Université de Heidelberg, que dans les Léonhard' journaux l'Institut et le Jahrbuch. Plusieurs de ces mémoires ont reçu l'approbation des naturalistes, et sont une preuve de la laborieuse constance qu'apportait M. Voltz à se livrer à des re-
cherches qu'il pensait pouvoir être utiles à la science. Son Mémoire sur la structure des bélemputes, et qui, nonobstant les travaux de plusieurs
naturalistes, était encore alors peu connue, n'a été publié, en 183o, qu'après qu'il eut eu procédé à l'examen de plus de mille échantillons fossiles de cette espèce. Dans une de ses plus importantes publications, dans celle-qui a paru à Strasbourg en 1828, sous
le titre que j'ai déjà énoncé, de la Topographie
minéraloeque de l'Alsace, il a reconnu qu'il