Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 119]

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SUR SUR LA SISMONDINE.

quantité d'eau indiquée par M. de Bonsdorff; un essai m'a donné 6,92 pour o/o. C'est à peu près la quantité trouvée pour la sismondine, à laquelle il ressemble beaucoup; il aurait seulement une couleur verte plus claire, et il paraîtrait mélangé d'oxyde de fer et peut-être de chlorite ou d'hydrosilica te d'alumine de fer et de magnésie

comme

la chlorite accompagne la sismondine de SaintMarcel, si l'on admet qu'il y ait mélange et qu'on retranche la chlorite correspondante à la magnésie trouvée 'dans l'analyse de M. de Bonsdorff, on aura pour le chloritoïde des résultats qui s'approcheront beaucoup de ceux obtenus pour la sismondine. Toutefois ces deux substances diffèrent trop dans leurs propriétés physiques et sont cristallisées d'une manière trop imparfaite pour qu'il soit possible de décider à l'aide des échantillons dont j'ai pu disposer si elles appartiennent à la même espèce minérale. L'examen de quelques collections de minéralogie m'a, du reste, fait rencontrer la dans une chlorite verte compacte, sismondine provenant d'Oberwald, en Tyrol, où elle était accompagnée de quelques lamelles de talc argenté, verdâtre,

confusément cristallisé ;je l'ai trouvée aussi sur des échantillons de localité inconnue , mais dont la

gangue paraissait être la même que précédemment; elle a quelquefois un éclat semi-métallique, et on pourrait la prendre pour du fer oligiste peu terne, formant des lamelles fines répandues dans de la chlorite; .mais la couleur de sa poilssière, qui est d'un vert grisâtre clair, la fait reconnaître immédiatement.

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NOTICE NÉCROLOGIQUE Sur M. Foltz, ,inspecteur général des mines; Par M. F. GARNIER, inspecteur général des mines.

La fin prématurée de M. Voltz a été, pour le corps des mines, une perte à laquelle ses membres ont donné de vifs regrets. C'était un devoir sacré pour nous, qui l'avons aimedès l'époque de notre entrée commune à l'Ecole polytechnique, de rap-

peler à la mémoire de nos camarades la vie et les travaux de cet homme de bien, de cet ingénieur distingué.

Né à Strasbourg, le 15 août 1785, M. Voltz (Louis-Philippe) dut à l'économie qu'apportèrent ses parents dans leur modeste et difficile existence les moyens d'acquérir l'instruction nue l'on exige des jeunes gens qui se destinent à l'Ecole polytechnique. Sachant que le travail pouvait seul lui réserver un avenir assuré, il profita des soins et des conseils du savant professeur Arbogast, et entra dans cette célèbre école en 1803. Ce fut alors qu'après avoir entendu les premières leçons des Fourcroy, des Vauquelin, deS Guyton, il se destina à la carrière des mines. Reconnu susceptible d'être admis à l'Ecole des mines à la fin de 1805 , il se trouva néanmoins dans l'obligation de prolonger son séjour de quelques mois à l'Ecole polytechnique, l'administration des Mines n'ayant pu disposer, en 18o5 , que des fonds nécessaires à l'admission de deux élèves. Il savait, que les cours qu'on professait à l'Ecole d'application corn-