Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 97]

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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR

a été lancé au point C à 27 mètres

ceau et le suivant, fi,,. 8, qui s'està l'est. Ce mor16 mètres, non loin du puits d'air, trouvé en D à toute la partie intérieure des ont bouleversé qu'une partie du toit du bâtimentfourneaux ainsi des chaudières. Enfin les tronçons , fig. 9 et io, Outété lancés à l'ouest, ont renverséle mur nord du batiment, ont heureusement épargné la cheminée , ont passé près de la maison d'ouvriers que l'on remarque sur le planc sont venus tomber en E et ont ricoche en d- et en à plus de 8o mètres du point de départ.: -Le dernier fragment,fig. to et 'II, représente à lui seul plus des trois quarts de la chaudière qui, toute entière, pesait environ 3.6o0 kilogrammes. La fie,-. 2, Pl. F., représente le profil de la vallée ou du ravin de Bergonade, traversé parles fragments, fig. 9 et Io. Sans la côte de Grignes qui se trouve vis-à vis celle de la Taupe chine, la pièce énorme, lig.où se trouve la ma10 et ii, qui pèse au moins 2.700 hilog. aurait, été transportée beaucoup plus loin. Après cette description de l'état des lieux et de l'accident, examinons quelles ont pu en être les causes.

Dans lesnombreuses visites que j'ai faites sur les lieux, je m'étais convaincu du brin entretien de la machine et de la bonne régularité de sa marche; la soupape à poids directs était citchée sous un manchon de fonte et ne pouvait surchargée; la soupape à levier fonctionnait être toujours convenablement; tous les employés de la ruine certifient qu'on ne la surchargeait jamais, et de plus tout porte à croire que cette assertion est véridique, puisque la machine depuis longtemps

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SUR LES MINES DE LA TAUPE.

ne faisait qu'un faible service et qu'il devait être absolument inutile d'augmenter la pression. Les poids de ces soupapes étaient les mêmes que ceux qui étaient venus de Belgique. Le poids agissant librement était de 120 kilog.

y compris ceux de la soupape et de la tige directrice ; le diamètre de l'orifice était de o,68. Ces données représentent quatre atmosphères. ou quatre atmosphères un quart pour le chiffre qu'auraient dû porter les timbres, s'il y en avait eu. La soupape à levier était chargée d'un poids de

17 kilogrammes. La soupape et le levier pesant sur l'orifice avec une charge d'environ 3 kil. , et le rapport entre les deux bras de levier étant un sixième, il s'ensuit que la pression effective sur la deuxième soupape était aussi de I20 kil.; mais l'orifice n'avait que orn,62 de diamètre, de sorte que l'estampille aurait dû porter 4 1/2 atmosphères pour la charge de cette soupape. Dans les parties de la chaudière où la tôle est encore en bon état, elle a une épaisseur de u1 à 12 millimètres, épaisseur qui devait être la même partout dans le principe, et qui correspond, en considérant le diamètre de la chaudière 1m,52, à 4 i/4 atmosphères. Enfin la surface de chauffe était de 21 mètres

carrés, et de la table située à la fin de l'ordonnance du 22 niai 1843 , laquelle sert à trouver le diamètre des soupapes qui ici nous est connu, on déduit 4 atmosphères pour le numéro du timbre. Il est donc presque certain que les deux chaudières qui sont identiques avaient été éprouvées

ou du moins construites pour marcher à 4 ou 4 1/2 atmosphères.

Tome X, 1846.

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